Daniel Caux (mort le 12 juillet 2008) est un musicologue, essayiste, journaliste, homme de radio et organisateur d'évènements musicaux.
Après avoir fait des études d'arts plastiques à l'Ecole des Arts Appliqués, à Paris, et s'être consacré durant plusieurs années à la peinture, Daniel Caux se fait connaître à la toute fin des années 60 comme spécialiste des nouvelles tendances du jazz, des nouvelles avant-gardes musicales américaines, des musiques du monde et des marginalités en tout genre. De 1969 à 1975, il écrit dans " Combat ", " Jazz Hot ", et tient la rubrique musicale du magazine " L'Art Vivant ". De 1974 à 1976, il rédige une série d'articles sur la musique arabe dans " Charlie Mensuel " et, de 1975 à 1979, devient collaborateur du journal " Le Monde ".
Organisateur d'évènements musicaux, il fait venir en 1970 aux Nuits de la Fondation Maeght, consacrées cette année-là aux États-Unis, du côté des grands marginaux du " free jazz " des Noirs américains, le saxophoniste Albert Ayler et, pour la première fois hors des États-Unis, le grand orchestre de Sun Ra. Sur le versant " underground " de la musique contemporaine blanche, il révèle le caractère spécifique du courant minimaliste. La Monte Young et les longues variations répétitives de Terry Riley. Il sera à l'origine de la venue à Paris des autres compositeurs importants de cette mouvance : Steve Reich en 1971 au Théâtre de la Musique et, dans le cadre du Festival d'Automne, Phil Glass en 1973, Robert Ashley et le " Sonic Arts Union " en 1974...
Homme de radio, Daniel Caux réalisera, durant trente ans, de 1970 à 1999, de nombreuses émissions musicales sur France Culture et France Musique.
En 1971, il voyage à travers la Kabylie et en 1972, dans la région d'Oran, où il enregistre des musiques traditionnelles Algériennes. Il se rendra à de nombreuses reprises dans les pays du Maghreb, en Égypte et aux États-Unis (Côte Est et Côte Ouest).
Sous l'appellation " Un nouveau courant ", il organise pour France Culture, à la Biennale des Jeunes au Musée d'Art Moderne de Paris, deux séries de concerts qui jettent un éclairage sur une démarche musicale déviée du minimalisme que l'on qualifiera de " postmoderne ". En 1980 avec, entre autres, les Anglais Gavin Bryars et Michael Nyman, et les Californiens Harold Budd et Daniel Lentz. En 1982 avec le grand orchestre du clochard céleste américain réfugié en Forêt Noire Moondog et le " Penguin Cafe Orchestra " de Londres.
À la demande de Patrice Chéreau, il met sur pied avec Alain Crombecque, en 1984 et 1985 au Théâtre Nanterre-Amandiers, les vingt-cinq concerts qui constitueront les " Journées de Musiques Arabes ".
Les efforts de Daniel Caux en faveur de la tendance musicale " postmoderne " se poursuivront à Paris au Théâtre de la Ville avec le cycle " D'autres musiques " qui permettra de faire découvrir en 1986 le compositeur estonien Arvo Pärt, et d'accueillir, jusqu'en 1989, nombre de musiciens hors norme tels que les Américains Jon Hassell, Michael Galasso et Glenn Branca. En 1995, après avoir consacré plusieurs émissions radiophoniques au compositeur américain Harry Partch, avec lequel il a entretenu une correspondance au début des années 70, en vue de l'organisation d'un concert en France, il pourra enfin réaliser ce projet vieux de vingt-cinq ans, au Festival America de Lille. Les instruments construits par Harry Partch y furent joués - pour la première fois en France - par le " Newband " de Dean Drummond.
Daniel Caux a été, durant vingt ans, de 1970 à 1990, chargé de cours à l'Université Paris VIII (à Vincennes, puis Saint-Denis).
Dans les années 1980 et 1990, il écrit dans " Art Press " et le " Nouvel Observateur " et participe à de nombreuses publications collectives.
Dans le sillage de son intérêt pour la recherche électronique, la répétitivité de la musique minimaliste et le caractère obsessionnel des musiques traditionnelles de transe, il se fait au milieu des années 90, le défenseur de la musique techno sur laquelle il écrit dans différentes publications, en particulier dans le numéro hors série d'Art Press " Techno, anatomie des cultures électroniques " paru en 1998. Pour France Culture, il réalise en février 1999 " Hypnomixotechno ", première série d'émissions radiophoniques approfondies consacrée en France à ce phénomène musical.
Daniel Caux est en 1994 commissaire musical de l'exposition du Centre Georges Pompidou " Hors Limite ". Pour la célébration de l'An 2000 en France, il est commissaire musical de la grande exposition " La Beauté " à Avignon (avec, entre autres, un environnement électronique à travers le Palais des Papes du producteur et DJ canadien Richie Hawtin).
Durant trois ans, de 1999 à 2002, il a assuré la fonction de conseiller pour la musique à la direction de France Culture.
Daniel Caux est mort le samedi 12 juillet 2008 à Paris. Au titre de la promotion du 14 juillet 2008, Daniel Caux a été nommé Officier des Arts et des Lettres.
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1999 à 2002: Directeur des programmes musicaux de France Culture
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1999: Producteur de l'émission hebdomadaire "Circuits Alternatifs" (France Culture).
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1995 à 1999: Producteur de l'émission hebdomadaire "Transversales" (France Culture).
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1992 à 1995: Producteur de l'émission hebdomadaire "Les Magiciens de la Terre" (France Musique).
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1978 à 1999: Producteur au "Programme Musical" de France Culture.
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1978 à 1985: Producteur aux "Nuits Magnétiques" (France Culture).
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1975 à 1977: Producteur des émissions hebdomadaires "Musiques Extra-Européennes" et "En Marge" (France Musique).
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1970 à 1987: Producteur à L'Atelier de Création Radiophonique (France Culture).
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1969 à 1970: Collabore aux émissions de Jazz de L. Malson et A. Francis (France Culture).
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Peter Greenaway, de Daniel Caux, Florence De Meredieu, Michael Nyman, Philippe Pilard, Michel Feld - Dis Voir, 1987.
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John Cage, de Jean-Yves Bosseur et Daniel Caux - Musique ouverte, 1993.
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L'expérience de la durée, de Thierry Raspail, Gérard Wormser, avec Claude Burgelin, Daniel Caux, Jean-Baptiste Chantoiseau, Madeleine Fondo-Valette, François Hartog, Yann Kilborne, Etienne Klein et Ingeburg Lachaussée - Parangon, 2007.
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" Musique Arabe", de Daniel Caux - Vibrations.
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" De John Cage à la musique techno, en passant par le minimalisme, le post-modernisme et le free-jazz", de Daniel Caux.
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" De John Cage à la musique techno", film en cours de réalisation par sa compagne Jacqueline Caux.
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