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Iran : Golshifteh Farahani privée de Hollywood.

Par Delphineminoui1974
golshifteh.jpgFaut-il y voir un nouveau tour de vis des autorités iraniennes ? La star grimpante du cinéma iranien, Golshifteh Farahani, vient d’être empêchée de quitter l’Iran pour se rendre aux Etats-Unis, alors qu’elle devait y examiner une nouvelle proposition pour jouer dans un film hollywoodien.


Raison invoquée par l’agence de presse IRNA, qui relate aujourd’hui les faits : sa participation passée au tournage d’un long métrage, aux côtés de Leonardo DiCaprio et de Russell Crowe, qui sera sur les écrans américains en octobre prochain. «Après avoir joué dans un film hollywoodien, Golshifteh Farahani a été interdite de quitter l'Iran », affirme l’agence officielle.


Après le tournage de « Body of Lies », dirigé par Ridley Scott, la jeune actrice avait reçu une seconde proposition sur laquelle elle était en train de réfléchir. « Elle devait se rendre mardi à Hollywood pour examiner cette proposition lorsque les organes compétents lui ont signifié l'ordre d'interdiction de quitter le territoire », ajoute IRNA.


En fait, explique IRNA, les acteurs et actrices du pays doivent obtenir l’autorisation du ministère de la Culture pour pouvoir jouer dans un film étranger.


Cette restriction, qui s’ajoute à la série des interdictions à la mord-moi-le nœud qui sévissent en République islamique d’Iran, n’est pas de bonne augure pour le septième art iranien. Au fil de ces dernières années, le contrôle s’est également renforcé sur les réalisateurs iraniens qui veulent envoyer leurs bobines à l’étranger pour présenter leurs films dans des festivals internationaux. Les autres artistes (peintres, photographes, etc) avec qui j’ai pu parler me font savoir que ce même genre de restriction est aussi en train d’être imposé sur leur travail…


Du haut de ses 25 ans, Golshifteh Farahani est la « grande actrice » de la nouvelle génération du cinéma iranien. Piquante, convaincante, dotée d’un profond sens de l’humain et de l’humour, elle crève les écrans dans tous les films où elle joue. J’avais récemment pu la voir dans « Santouri », un film de Darioush Merjoui, qui raconte la vie d’un jeune couple, où le musicien devient un toxicomane.


Ce film, qui avait été critiqué par les journaux conservateurs (notamment, disent-ils, pour avoir montré une image noire de la société iranienne et du problème de la drogue, qui touche quelque deux millions de personnes) est interdit d’écran en Iran. Mais j’avais pu le voir grâce aux nombreux DVD qui se vendent discrètement sous le manteau…


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