Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace.
Parce qu’elle saisit le réel sans artifice, à l’état brut, dans toutes ses minuties, la photographie devenait surtout un instrument susceptible de fournir sur le monde des plantes des informations non seulement précieuses, inédites, mais irréfutables (…).(…) la feuille, comme l’écrit Emmanuel Le Maout dans son Atlas élémentaire de botanique (1846), est de tous les organes de la plante celui qui présente « le plus de modifications, et dont on tire le plus de caractères pour la distinction des espèces (…).
Jamais le « dessin » de cet organe n’aura été aussi impartial, aussi minutieux. Qu’il soit obtenu, comme pour les photogenic drawings de Talbot ou pour les cyanotypes d’Anna Atkins (Ptilota plumosa, vers 1853), en posant directement la feuille sur le papier photosensible (…). Le procédé n’étant pas, au demeurant, sans avoir trouvé à s’anticiper dans la pratique des plantes « imprimées », c’est-à-dire recouvertes d’encre puis mises sous presse afin d’en recueillir sur le papier la trace filigranée, utilisée dès le XVIIIe siècle (…).