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L'année 2023 en quelques mots

Par Gangoueus @lareus
L'année 2023 quelques mots

On fait le bilan !

Si je devais parler de mon année de lecture 2023 et des activités autour de mon blog littéraire, je la découperais en quatre gros blocs : -   Mes lectures et les chroniques que je propose sur mon blog littéraire et la plateforme de critique mutualisée Chroniques littéraires africaines-     Les émissions littéraires et podcasts-     Les événements auxquels j'ai été associé :
  • Colloque sur le labyrinthe littéraire de Mohamed Mbougar Sarr en Allemagne à l'université de Mannheim
  • Les dix ans du festival Paroles Indigo du côté d'Arles
  • Membre du jury du Grand Prix littéraire d'Afrique
  • Charity Afrowork de l'association Ayeume
  • Cabaret littéraire du Jips 
  • Des interviews

Les lectures.

Ne nous racontons pas des histoires, j'ai très peu lu cette année. Des obligations sur le plan professionnel m'ont quelque peu bridées. Mes lectures se font en fonction de ce contexte. Ce n'est cependant pas la seule raison. J'essaie de comprendre les nouveaux supports de communication et d'informations pour les contenus que je propose pour capter de nouveaux publics et potentiels lecteurs. Sans dire que Facebook est moribond, parce que cela dépend actuellement des aires géographiques et de l'accessibilité au web, un producteur de contenus se doit de penser les histoires autour de son expérience (pour moi celle d'un lecteur) et de sa passion. Et il est possible de se noyer dans certains espaces comme TikTok par exemple. A trop les observer, ils finissent par être chronophage sans, en plus, qu'on saisisse la clé parfaite pour s'y exprimer. La communication digitale me prend du temps. Donc mes lectures se sont espacées. Ayant conscience de cette réalité, je pense pouvoir faire les choses différemment en 2024.

J'ai lu de très bons livres cette année. Je ne vous donnerai pas de best of. Mais mes chroniques sont assez parlantes.

Les émissions littéraires.

La saison 8 des Lectures de Gangoueus, mon émission littéraire sur Sud Plateau TV s'est parfaitement déroulée. Peu de désistement, de très grandes plumes sont venues s'exprimées, de jeunes auteurs aussi. Un club de lecture s'est prêté au jeu du partenariat et de la contribution de l'émission. C'est un jeu qui n'est pas simple, un peu plus risqué qu'une émission réalisée avec des lecteurs que je connais. Mais je pense que c'est une expérience à renouveler parce qu'il y a de plus en plus de clubs de lecture organisés autour de textes d'Afro-descendants. Il me semble important de valoriser cette démarche sans que cela nuise aux agendas des écrivains et de l'émission de Sud Plateau TV. N'hésitez pas à vous manifester. Les nouvelles technologies nous offrent beaucoup de possibilités. Grand big Up aux lectrices de Roubaix de l'Association Kera qui ont ouvert le champ des possibles dans ce domaine. L'appel vaut pour d'autres clubs de lecture. J'ai reçu les trois dernières lauréates du Prix Kourouma, la lauréate du Prix Orange du Livre Africain 2023, le vainqueur du Prix Fetkann Maryse Condé de la poésie, le lauréat du Grand Prix littéraire d'Afrique, la lauréat du Prix RFI Voix d'Afriques. Le plus souvent avant que ces personnes obtiennent ces prix. Que ce soit ERNIS, Hemley Boum, Stève-Wilifrid Mounguengui, Osvalde Lewat ou Michèle Rakotoson,leur interaction avec nos lecteurs permet de mesurer la densité de leur propos, la qualité de leur écriture.

Mais je crois avant tout que les premières personnes à saluer, c'est avant tout cette communauté de lectrices et de lecteurs qui m'accompagnent depuis longtemps, qui prennent le temps de lire des ouvrages qui parfois, leur tombe des mains. Je mesure leur engagement et leur passion pour la littérature. Je vais prendre le temps de les citer : Ahmed Bah, Anne Brouard, Chrystelle Ngoulou, Cédric Moussavou, Zacharie Acafou, Sonia Le Moigne Euzénot, Cécile Avougnlankou, Philippe N'Ngalla, Joss Doszen, Belina Merrifield, Dyna Sow, le club de lecture Kera, Ella Kinzonzi, Louise Dupré, Habib Tengour, Marie Michael Manquat, Selma Guettaf… De très belles contributions, merci d'accepter les contraintes de lecture malgré vos agendas respectifs.

Les podcasts.

Avec l'émission littéraire, c'est l'une des grandes satisfactions pour moi. J'ai eu de gros problèmes à relancer la machine en raison de difficultés avec mon logiciel de montage audio. Mais depuis le mois de mai 2023 avec un démarrage avec le Père Destin Akpo, prêtre, romancier, critique littéraire béninois qui fut mon premier invité, je prends mon pied. Rien que cette émission autour d'un acteur important dans la chaîne du livre au Bénin, au-delà d'être écrivain, c'est une réelle opportunité de faire entendre des voix qu'on entend peu en dehors de leur pays et qui ont pourtantles clés du changement du marché du livre en Afrique. Après le Père Akpo, j'ai reçu Mohamed Mbougar Sarr pour qu'il nous parle de lui, de l'histoire de son roman un an et demie après son Goncourt, loin des tumultes, après une réception mondiale de son livre. 45 minutes de plaisir où l'écrivain sénégalais nous abreuve de la promotion et la réception planétaire de son roman. Avec Kangni Alem, je lui ai posé des questions autour des défis de l'animation du collection littéraire dans une maison d'édition africaine basée dans une capitale Africaine… Filip Noubel nous a parlés de son métier de traducteur, Hélène Suprien de celui de youtubeuse, Blaise Ndala et Touhfat Mouhtare ont comme Mbougar Sarr aborder les défis relatifs à la promotion de leurs livres respectifs… Le podcast m'offre un coeur à coeur avec des acteurs du livre. Je pense par exemple à un échange très édifiant avec l'ingénieure culturelle ivoirienne Dominique Loubao qui pilote depuis dix-huit ans le Prix Léopold Sédar Senghor du premier roman  francophone. Par ces échanges, la constante qui s'impose c'est la passion, le feu qui anime ces gens des lettres. C'est le secret de la pérennité, de la persévérance, du renouvellement que j'observe dans ces interviews. Je pense que le militantisme est vraiment secondaire. Toutes ces personnes aiment le livre et le fait de lire. J'ai terminé l'année avec une interview d'une figure exceptionnelle du monde livre africain, le journaliste Sada Kane qui anime une des plus ancienne émission autour du livre francophone, Impressions...

Les Chroniques littéraires africaines.

Ici le travail est beaucoup plus collectif. Il a ses contraintes et ses avantages. Les différents critiques qui se prêtent au jeu du partage et de l'analyse de textes écrits par des Africains ou des Afro-descendants sont répartis sur trois continents : l'Amérique du Nord, l'Afrique, l'Europe. Les statistiques nous indiquent que le plus grand nombre de nos lecteurs sont en Afrique ce qui est un motif de fierté pour cette plateforme. Plusieurs chroniqueurs proposent des notes de lecture sur des romans publiés en Afrique subsaharienne. Et cela permet de poser et de relever les défis de la circulation du livre, en étant plus calme sur les enjeux de l'information.En effet, nous produisons des analyses parfois sur des ouvrages qui n'existent pas sur les plateformes internationales d'e-commerce des produits culturels. Condamnant ces ouvrages à une circulation nationale, sinon citadine. L'idée tout de même est de dire que l'existence de produit culturel ne serait se résumer à sa présence dans les instances du commerce global. Ils ont droit à une analyse et une contre-analyse. Il y a cependant une communication digitale insuffisante pour rendre Les chroniques littéraires africaines beaucoup plus visibles. L'expérience se poursuit lentement mais surement.

Les événements.

Je n'ai pas voyagé cette année. J'ai été invité au Festival du livre africain de Marrakech au Maroc, mais malheureusement, je n'ai pu honorer cette invitation en raison de contraintes professionnelles. Bref, je n'ai pas voyagé hors de France. Mais je suis allé du côté de ville d'Arles dans le sud de la France pour les dix ans du Festival Paroles Indigo.Je vous ai proposés un compte rendu de ce moment dont le thème central était le panafricanisme. J'aimerais mentionné une très belle expérience vécue à Paris cette fois-ci que je n'ai pas tracé sur mon blog. C'est le Charity Afterwork organisé par l'association Ayeume. Le prochain épisode de mon podcast reviendra sur cette très belle initiative jouant sur trois tableaux : le caritatif, le ludique, l'instructif.Quelque part aux limites de Paris, j'intervenais face une cinquantaine de personnes, ayant payé 30€ pour une rencontre littéraire. Le panel fut passionnant pour cet Afrotalk avec l'éditrice Fanta Marena, l'essayiste et youtubeur Christ de Nguendeng. Un moment unique pour moi. Ayant participé à des projets Afriqua Paris ou Les palabres autour des Arts, je sais combien il est difficile de mobiliser du public sur ce genre d'initiatives. L'association Ayeume s'y prend bien.

Un autre événement est que j'ai rejoint cette année le jury du Grand Prix littéraire d'Afrique. Donc, j'ai un peu plus de lectures imposées, ce qui n'est pas plus mal. De passage à Montpellier qui est une ville que j'affectionne particulièrement pour y avoir fait mes études, j'ai rencontré Timba Béma et Pierre Bau qui préside ce jury. En tant que le lecteur, c'est un réel privilège de faire partie d'une telle assemblée. J'observe. Je propose et surtout je lis. L'important pour moi était d'avoir la possibilité de partager mes lectures et de ne pas avoir un lockdown de la production de mes contenus pendant cette période. Je connais bien des aspects importants de l'histoire de ce prix. J'avais longuement interviewé le professeur Jacques Chevrier il y a une dizaine d'années dans le cadre de la rubrique culture de l'Afrique des idées (entrevue co-réalisée avec Ralphanie Mwana Kongo). Cette figure importante du monde du livre francophone, de la critique littéraire est décédée cette année. A suivre, donc.

J'ai déjà parlé des dix ans du festival de Paroles Indigo. J'avance dans ma lecture par bout d'Hakim Adi et son essai sur L'histoire du panafricanisme.

Concernant les interviews, il y a cet échange avec Filip Noubel pour Global Voices qui touche surtout aux actions pour Chroniques littéraires Africaines.

C'est donc une année ayant soufflé le chaud et le froid. Je suis conscient que l'irrégularité de mes publications à un impact sur les audiences du site Chez Gangoueus. Je constate aussi qu'au niveau du référencement, il y a vraiment du travail ou sinon, une nécessité à migrer sur une autre plateforme. J'aime penser que Blogger c'est Google et que mes contenus seront tant que la régie publicitaire sera là. Mais c'est probablement une approche very old school. 

Bref, je suis heureux de vous transmettre ces quelques notes. Je ne peux pas dire que je démarre 2024 sur des chapeaux de roues. J'ai beaucoup de chroniques en attente. Je me mets un peu trop la pression. Je prends moins le train qui mon espace favori pour écrire de beaux articles. On va liquider, enfin mettre sur papier, tout cela. Permettez-moi de vous remercier pour votre constante fidélité et de vous souhaiter tous mes voeux les meilleurs pour 2024 !

Gangoueus

Copyright - Aaron Burden


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