Pisse-Mémé, Cati Baur… ma BD de la semaine !!

Pisse-Mémé, Cati Baur… semaine

J’aime énormément le coup de crayon de Cati Baur et sa manière de mettre en images l’amitié féminine, et les gens doux. J’avais donc naturellement demandé cet album pour Noël. Je crois que j’avais envie aussi de lire une histoire qui met en scène l’ouverture réussie d’une boutique librairie/café, quelque chose qui se rapprocherait de mon rêve secret, quoique j’hésite avec un élevage de moutons ou de chèvres, bref un endroit où il y aurait des livres et de la laine, mais je m’égare… Quand les jumelles, Marthe et Camille, apprennent qu’elles viennent d’hériter d’une belle somme de leur vieille tante Aimée, qu’elles n’ont jamais connue, elles n’hésitent pas une seconde. Elles se sont dit un jour que si elles gagnaient au loto, elles ouvriraient un bar à tisanes, qu’elles appelleraient Pisse-Mémé. Chiche ! Elles entrainent dans cette histoire leurs deux amies de longue date, qui souffrent dans leur travail actuel. Elles ont toutes les quatre la quarantaine, et tant pis si ce défi ressemble à une crise de milieu de vie, le projet est en route, et fonctionne. Il y a juste un petit détail, une histoire d’odeur de pisse récurrente qui entoure le local… Cati Baur a le chic pour nous entraîner à sa suite, et nous faire rire, avec une histoire à la fois abracadabrante et réaliste. Tout fait envie dans cette épopée, l’amitié, le projet réussi, le changement de vie. J’ai été encore une fois séduite par les portraits de chaque personnage, l’ouverture d’esprit de l’album, l’objet livre. Et j’aime décidément son trait. Et puis, j’ai été cueillie par sa postface où elle explique que l’amitié est en réalité difficile pour elle, quelque chose pour lequel elle n’est pas douée, que la BD est un travail qui isole, mais qu’elle observe ceux pour lesquels cela fonctionne mieux. J’ai eu envie alors de serrer très fort dans mes bras l’observatrice géniale qu’elle est.