Quelqu’un à qui parler, Grégory Panaccione… ma BD de la semaine !!

Quelqu’un parler, Grégory Panaccione… semaine

D’après le roman de Cyril Massarotto

Je participe avec cet album, qui a obtenu le Prix Landernau BD en 2021, au rendez-vous de la « BD de la semaine » sur le thème de l’amour. Et oui, car nous sommes le 14 février, jour de la Saint Valentin ! Le fait que cet album rentre dans le thème n’est pas évident de prime abord quand on contemple cette couverture, mais elle cache en réalité une bien mignonne histoire d’amour, ainsi qu’un très beau chemin vers soi. Et n’est-ce pas, en réalité, la plus belle histoire d’amour qui soit ?… Dans les premières pages de cet album, on découvre Samuel, célibataire, la trentaine, un peu négligé, qui fête seul son anniversaire. Ayant un peu bu ce soir là, il appelle son ex, comme chaque année à cette date depuis neuf ans. Elle se fâche et lui intime de l’oublier. Ayant ruiné son portable avec du champagne, Samuel s’amuse à appeler avec son fixe le seul numéro qu’il connait par cœur, celui de sa maison d’enfance. Etrangement, quelqu’un répond, et il s’agit de lui-même, enfin du petit garçon qu’il était à 10 ans, et qui s’avère très étonné et déçu de ce qu’il est devenu plus tard. S’appeler va devenir entre eux un rituel qui va permettre à Samuel de se reconnecter avec ses désirs profonds, écrire, jouer au football et peut-être oser aborder cette jolie jeune femme, arrivée de chine, et qui occupe un bureau à côté du sien au travail… J’ai beaucoup aimé dans cet album la façon dont Grégory Panaccione a su traiter l’environnement de son personnage. Les premières planches sont sombres, désespérées, le trait est épais. Il y a beaucoup de talent dans cette BD qui raconte un difficile éveil à soi via la reconnexion avec ses rêves du passé. L’auteur ne tombe pas dans le feel-good ni dans la nostalgie mais étonnamment dans un humour bienveillant très touchant. Un album que je vous conseille chaudement.