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Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

Publié le 15 mars 2024 par Adtraviata
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Quatrième de couverture :

Espagne, juin 1943. Une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon, qu’elle confie aux jésuites. Plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille, qu’elle abandonne dans un couvent. Les deux orphelins connaissent la misère, Franco, mais se rencontrent, se marient et s’installent à Paris. Victoria devient femme de ménage, Julian, gardien du théâtre de la Michodière. Ils auront une enfant, la narratrice. À vingt-sept ans, Maria croyait s’être affranchie de ses origines : la loge de ses parents, la violence paternelle, les silences maternels… Mais un tirage de tarot va tout chambouler et l’obliger à fouiller le passé, et Bilbao, où naissent les secrets.

J’étais contente de découvrir ce livre dans la sélection du jury de février, j’avais envie de le lire et… la rencontre n’a pas eu lieu. Je me suis traînée pendant cinq jours dans ce roman de 202 pages, c’est dire.

Le début de l’histoire m’a plu : l’origine des parents de la narratrice, Maria, des parents qui ont eux-mêmes été abandonnés et ont retrouvé leur mère biologique dans un rapport plutôt conflictuel, leur vie à Paris dans l’appartement du théâtre de la Michodière, la difficulté de Maria, bonne élève, à se trouver des amies. L’auteure raconte sans doute sa propre quête de ses origines et elle passe sans cesse du passé au présent, un procédé que j’apprécie d’habitude mais qui m’a souvent perdue ici. Quand elle finit par retrouver sa mère biologique, tout semble roses et violettes, une fable merveilleuse qui se termine sur une pirouette de fiction qui a fait plouf pour moi : tout ça pour ça ! J’avais en tête, je ne sais pourquoi, l’impression que le roman parlerait de la période franquiste et peut-être cela participe-t-il de ma déception. J’ai trouvé le tout assez nombriliste finalement, voire complaisant. De plus, le style m’a vraiment gênée : sans compter deux ou trois fautes d’orthographe qui traînent, Maria Larrea emploie la concordance des temps d’une manière très fantaisiste, qui a perturbé ma lecture. Désolée pour cet avis assez lapidaire sur un roman qui a, semble-t-il, remporté beaucoup de succès, mais chez moi, la sauce n’a pas pris…

Maria LARREA, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Le Livre de poche, 2024 (Grasset, 2022)

Prix des lecteurs du Livre de poche – sélection Mars 2024


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