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Album - California Son - Ted Russell Kamp

Publié le 16 mars 2024 par Concerts-Review

Le gars, basé à LA depuis 24 ans, sort son 14è album sur des pistes americana poussiéreuses.
Pourtant, il vient de New-York où il a fait ses armes sur du jazz en apprenant la trompette sans se tromper.
Après quelques années à Seattle, il trouve son bonheur à Los-Angeles ('A perfect place to stay!').
C'est une pointure à la basse depuis 30 ans, pendant lesquels il a joué avec plus de musiciens que de cheveux sur la tête des Jackson Five réunis (à la grande époque) :
Wanda Jackson, Billy Ray Cyrus, Neal Casals, Tony Joe White, Waylon Jennings, Shooter Jennings, et même Marilyn Manson etc etc etc
et enfin Tanya Tucker sur "While I'm Living" en 2020, l'album country de l'année.
Il a écrit quantité de chansons dont une trentaine pour d'autres artistes. Quand il lui reste 5 minutes, il produit aussi des enregistrements.
Il publie son premier album solo en 1996 alors qu'il joue encore avec son groupe Ponticello.

De l'eau a coulé sous les ponts et aujourd'hui lorsqu'on interroge le musicien par un 'TED d'où?', il répond 'Non, je suis un dur, un bad ass bassiste et un California son'.

La jaquette de son dernier disque, le présente dans un paysage flou au soleil couchant.
La tête tournée de profil, il semble fixer son regard sur le lointain.
Cheveux châtains, longs aux pointes ondulées, il porte fièrement une moustache se prolongeant, élégamment, en barbe rase autour du menton et sous la lèvre inférieure.
Sa guitare folk s'arrime à son épaule sur une veste sombre et une chemise blanche à croix (je crois).
Un chapeau et une cape ferait de la fine lame un beau mousquetaire!

Il nous gâte avec 12 titres, un bon compte à l'ancienne, 45 minutes qui doivent pouvoir loger sur un bon vieux vinyle.
On y dénombre 4 ballades, 2 blues, l'autre moitié portant fièrement l'étendard d'un country rock parfois roots et parfois plus moderne.

" California son" ouvre le disque du même nom, un country classique. Le rythme trottine, sous le California sun, sans que les mouches ne changent d'âne. Les guitares acoustiques s'y prélassent.
Le bottleneck sur les cordes se fait remarquer (Brian Whelan et Zachary Ross aux guitares) . On sent que la voix du boss a roulé sa bosse, burinée, elle imprègne le morceau de son expérience.

" Hard to hold" lâche un gros riff qui tâche et fait plaisir à entendre. La voix me fait penser à John Mellencamp.
On s'accroche au rythme élevé et immuable de ce country rock, on ne peut plus américain.

" One Word At A Time" déroule une ballade tranquille permettant de prononcer un mot à la fois. L'orgue déroule le tapis rouge aux guitares discrètes jusqu'au solo en fin de course.

" Shine on", duo avec Paul Marshall (une autre pointure à la basse) à la voix épaisse, trempe dans un soleil californien et va de paire avec "California son" dans son attachement régional.

Sur " The Upside to the Downslide" tendance honky-tonk, les grattes fleurissent de partout et font bon ménage, galvanisées par une mélodie heureuse et le solo s'ancre dans un style un peu rockab'

Le poétique " Ballad Of The Troubadour" laisse pleurer la pedal steel dans son jardin. L'émotion s'entend dans la voix, fragile et vibrante. L'harmonica de Matt Lomeo se fait une petite place.

Sautillant, " High desert fever" vous entraine dans sa bonne humeur, soulignée parfois à plusieurs voix avec les harmonies de Brian Whelan.
La pedal steel pose ses like et vient jouer la 2è guitare sur le solo. Du country western classique!

La profondeur de " Firelight" parvient à toucher l'âme. L'arpège promène les émotions contenues dans le chant.
Une seconde ligne (Justine Bennett) renforce les sentiments portés par de nombreuses cordes de guitares. Un truc pour briser les cœurs.

" Miracle Mile" offre un balancement parfait pour la danse country. Le Stetson et les bottes de cowboy s'accordent parfaitement.
La six cordes tient une super forme, plaintive ou joyeuse, tout lui va. Sur le refrain, Emily Zuzik éclaircit la ligne vocale.

Et voici un boogie blues joué avec une basse toute seule : " Hanging On Blues".
Particulièrement dépouillé (plus encore que Rocky Raccoon des Beatles!), le morceau met en valeur la voix éraillée de Ted.

" Roll Me Till The Sun Comes Up" démarre dans un riff quasi stonien sur une cadence lascive marquée en fond de temps.
L'orgue sonne sur les phrases musicales où l'on perçoit une basse très concernée. Le solo dégoulinant, à la gratte, donne envie de s'en enfiler plus.

Ce titre " Every Little Thing", en conclusion, amène une ambiance rock très mélodieuse qui n'aurait pas déplu à Tom Petty (plus qu'à The Police mais que fait-elle?).
Les arrangements équilibrent parfaitement, chaque instrument étant audible sans prendre le pas sur son voisin.
La composition coule de source, aussi limpide que l'eau pure.

Bien que je ne sois pas spécialiste du folklore et rêve américain, j'ai apprécié de découvrir ce disque pour sa sincérité.
On sent TED, amoureux de son travail, de ses relations et de sa vie plus généralement, fêtée avec un nombre impressionnant d'artistes invités.
Cette espèce de tranquillité sereine se diffuse à ces morceaux et pour finir aux auditeurs. De la country authentique!

Tracks:

01 California Son
02 Hard To Hold
03 One Word At The Time
04 Shine On
05 The Upside to The Downside
06 Ballad of The Troubadour
07 High Desert Fever
08 Firelight
09 Miracle Mile
10 Hanging On The Blues
11 Roll Me Till The Sun Comes Up
12 Every Little Time

Produced by Ted Russell Kamp and mixed by Ted and Mark Rains and mastered by Mark Rains
TED RUSSELL KAMP - vocals & bass (all songs), acoustic and electric guitar (most songs), keyboards (most songs), percussion (most songs),
dobro/ Electric Guitar - John Schreffler and Brian Whelan (about 2/3 of the songs),
These guests who play on one or two each: Bart Ryan, Zachary Ross, Tommi Viksten, Paul Lacques, Stephen Musselman,
Drums - Jamie Douglass (about 2/3 of the songs),
These players guest on one or two each: Jim Doyle, Janne Haavisto, Dave Raven, Michael Jerome Moore, Aaron Goodrich,
Keyboards - I played most of the keys but Brian Whelan, Sasha Smith played one on or two each.
Pedal Steel - John Schreffler, Dan Wistrom,
Harmonica - Matt Lomeo (on Ballad of the Troubadour)
Percussion - Janne Haavisto (on the Upside to the Downslide),
Guest Vocals - John Schreffler, Brian Whelan with Shane Alexander and Justine Bennett (on Firelight), Rob Waller and Paul Marshall (on Shine On), Emily Zuzik (on Miracle Mile), Jenny Van West and Ed Desjardins (on One Word at a Time).

European Tour
In association with Rootstown Bookings and The Mad Note Co.
Dates: | Place: | Event/Venue: | Country:
Friday, March 29, 2024 | Aarschot | Gasthuisschuur | BE
Saturday, March 30, 2024 | Werchter | De Glazen Boterham | BE
Sunday, March 31, 2024 | Helmond | Lokaal 42 | NL
Monday, April 01, 2024 | Herdecke | Shakespeare Pub | DE
Wednesday, April 03, 2024 | Meppel | Clouso | NL
Friday, April 05, 2024 | Albertslund | Garage Rock 'n Roots | DK
Saturday, April 06, 2024 | Sande | Zur Scharfer Ecke | DE
Sunday, April 07, 2024 | Amsterdam | Westerdok | NL
Tuesday, April 09, 2024 | Barcelona | Razzmatazz | ESP
Wednesday, April 10, 2024 | Bilbao | Kafe Antzokia | ESP
Thursday, April 11, 2024 | Valencia | Loco Club | ESP
Friday, April 12, 2024 | Zaragoza | Rock & Blues Café | ESP
Saturday, April 13, 2024 | Madrid | Sala Clamores | ESP
Sunday, April 14, 2024 | Santander | Little Bobby | ESP
Wednesday, April 17, 2024 | Leeuwarden | Paddy O'Ryan | NL
Thursday, April 18, 2024 | Hengelo | Cafe de Cactus | NL
Friday, April 19, 2024 | Leeuwarden | Noardewyn LIVE (Omroep Friesland) | NL
Friday, April 19, 2024 | Veendam | BluePrint Radio (LIVE show) | NL
Saturday, April 20, 2024 | Valthermond | d'Rentmeester | NL
Sunday, April 21, 2024 | Kranenburg-Niel | De Brauerij | DE


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