On dit souvent de ne pas rencontrer ses héros, et souvent, ce dicton peut être mal interprété car beaucoup de personnes inspirantes, il s’avère, sont assez inspirantes. Cependant, il y a toujours une chance que vous les rencontriez lors d’une mauvaise journée, et si c’est le cas, votre vision d’eux deviendra légèrement faussée. C’est précisément ce qui est arrivé à Micky Dolenz, car lorsqu’il était dans une session de jam avec les légendes Brian Wilson et John Lennon, il a trouvé l’expérience plutôt décevante.
L’idée d’une session de jam entre trois légendes musicales fait saliver n’importe quel amateur de musique. En tant que batteur des Monkees, Micky Dolenz était exceptionnel lorsqu’il s’agissait de créer des rythmes de batterie accrocheurs et mélodiques. Associez cela à la capacité de composition et à l’ingéniosité de Brian Wilson des Beach Boys et de John Lennon des Beatles, et vous avez une recette de génie.
Les musiciens ont un langage non dit qui les relie tous, et il y a quelque chose de très beau à cela. Peu importe à quel point ils s’entendent bien dans une conversation régulière, lorsque vous les mettez tous dans la même pièce avec leurs instruments respectifs, un objectif commun les relie afin qu’ils puissent tous travailler à la création de bonne musique. Vous penseriez que cela résonnait lorsque Dolenz, Wilson et Lennon jouaient ensemble, mais quelque chose s’est mis en travers de leur chemin.
Le monde de la musique et le monde des drogues sont à jamais entrelacés. Ce n’est pas une glorification ni un rejet, mais un fait. De nombreux musiciens ont expérimenté les drogues, y compris Micky Dolenz, qui dit que, selon son expérience, elles ne valent pas le coup. « Je ne vais prêcher personne sur les dangers de l’abus de drogues. Ils devraient être évidents. Tout ce que je peux vous dire, c’est que, selon mon expérience, cela n’en vaut tout simplement pas la peine. Ça n’en valait pas l’argent, le temps, l’énergie, les dommages à mon être physique et mental, les dommages à mes relations et à mon humeur. Et au final, cela est aussi devenu tellement ennuyeux. »
Les drogues ont joué un rôle dans le bœuf entre Dolenz, Lennon et Wilson. Lorsqu’elles sont introduites dans une atmosphère créative, leur impact est imprévisible, menant parfois à des œuvres positives qui dépassent les limites de la psyché humaine habituelle, tandis qu’à d’autres moments, elles peuvent complètement dérailler les choses.
Dans le cas de Dolenz, la communication quotidienne que tous les musiciens ont en commun a été rompue au point que l’objectif final de créer de la bonne musique a été laissé de côté, et le produit était à la place quelque chose de banal et sans intérêt. « Ma dernière expérience avec le LSD a eu lieu dans une maison de plage à Malibu en compagnie de Harry Nilsson, Brian Wilson, John Lennon, et d’autres. Avec ces participants, vous penseriez que cela aurait été une occasion stimulante, inspirante. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. »
Plutôt que les drogues insufflant un élément de créativité dans le bœuf, tous les participants n’ont pas pu enchaîner deux accords. Dolenz a continué, « Brian, qui était déjà loin même à cette époque, jouait juste une seule note sur un piano, encore et encore, et John se tenait debout et fixait une piscine pendant quatre heures. Quel plaisir ! »
Devriez-vous jamais rencontrer vos héros ? C’est discutable. D’un côté, vous pourriez avoir un échange agréable et vous sentir plus proche du travail de quelqu’un une fois que vous avez rencontré la personne responsable. D’un autre côté, si votre rencontre ressemble à quoi que ce soit au bœuf auquel Dolenz a participé, cela pourrait être une expérience très peu inspirante.
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