Rivalité Rock : La chanson des Beatles qui a poussé Chuck Berry à poursuivre John Lennon

« Come Together » est l’un des moments forts de l’album Abbey Road des Beatles. L’une des dernières chansons à être enregistrées, grâce à la réhabilitation de John Lennon après son accident de voiture traumatisant, la piste est devenue une part riche de l’iconographie des Fab Four. Cependant, le fait que Lennon se soit tant inspiré de l’un de ses idoles d’enfance, Chuck Berry, a conduit le guitariste à poursuivre le Beatle à lunettes en justice.

La chanson fait certes partie de la légende des Fab Four, mais elle a également failli faire partie de celle de l’activiste pro-drogues Timothy Leary. Ce qui la rend encore plus remarquable, c’est qu’elle était l’une des chansons préférées de John Lennon. S’adressant à David Sheff à propos du morceau, il a dit un jour : « C’est l’une de mes pistes préférées des Beatles, ou l’une de mes préférées de Lennon, disons ça. C’est funky, c’est bluesy, et je la chante plutôt bien. J’aime le son de l’enregistrement. On peut danser dessus. Je l’achète ! ». Cependant, cela a failli être tout gâché par le grand Chuck Berry.

La piste a été initialement conçue par Lennon comme un nombre politiquement chargé visant à rallier le mouvement contre-culture autour du psychologue, écrivain et activiste pro-drogues Timothy Leary. La chanson a été composée pour la campagne de Leary pour se présenter contre Ronald Reagan au poste de gouverneur de Californie. Leary et Lennon se sont brièvement rencontrés dans le cadre de leur Bed-In for Peace et ont participé à l’enregistrement de « Give Peace A Chance », Leary se retrouvant même mentionné dans les paroles.

Par la suite, Lennon a expliqué qu’il aiderait la campagne de Leary avec une chanson et avec son slogan établi comme « Come together, join the party », et la tâche a commencé. Lennon a fini par envoyer à Leary plusieurs idées sur une cassette démo, mais les choses allaient bientôt prendre fin car Leary a été emprisonné pour possession de cannabis. Cela a laissé Lennon libre d’enregistrer les nouvelles démos avec les Beatles, et la chanson classique ne serait pas gaspillée.

Cela ne signifiait pas que Leary n’était pas contrarié par le résultat de la perte de sa chanson de campagne, cependant : « Bien que la nouvelle version était certainement une amélioration musicale et lyrique de ma chanson de campagne, j’étais un peu mécontent que Lennon m’ait dépassé de cette manière », a déclaré Leary à Stever Turner dans A Hard Day’s Write.

Ajoutant : « Quand j’ai envoyé une protestation modérée à John, il a répondu avec le charme et l’esprit typique de Lennon qu’il était un tailleur et que j’étais un client qui avait commandé un costume et n’était jamais revenu. Alors, il l’a vendu à quelqu’un d’autre. »

Selon Lennon, il n’avait rien fait de mal, comme il l’a expliqué : « La chose a été créée en studio. C’est du charabia ; « Come Together » était une expression que Leary avait inventée pour sa tentative de devenir président ou quoi que ce soit qu’il voulait être, et il m’a demandé d’écrire une chanson de campagne. J’ai essayé et essayé, mais je n’ai pas pu en trouver une. Mais j’ai trouvé ça, « Come Together », qui n’aurait pas été utile pour lui – vous ne pourriez pas avoir une chanson de campagne comme ça, n’est-ce pas ? »

Les paroles peuvent avoir été du charabia, mais la structure musicale de la chanson s’appuyait fortement sur la chanson de 1956 de Chuck Berry « You Can’t Catch Me » avec les deux chansons contenant les paroles « here comes old flat-top… » C’était suffisant pour envoyer l’équipe de Berry après Lennon avec un chéquier vide. Plus tard vu comme un aveu de culpabilité, Lennon a réglé à l’amiable avec l’éditeur de Berry, Morriss Levy, avec John même acceptant d’enregistrer d’autres chansons détenues par Levy et a vu Lennon en choisir quelques-unes pour son album Rock ‘N’ Roll.

« ‘Come Together’ c’est moi — écrivant obscurément autour d’une vieille chose de Chuck Berry. J’ai laissé la ligne ‘Here comes old flat-top.’ Ce n’est rien comme la chanson de Chuck Berry, mais ils m’ont emmené au tribunal parce que j’avais admis l’influence une fois il y a des années. J’aurais pu le changer en ‘Here comes old iron face,’ mais la chanson reste indépendante de Chuck Berry ou de quiconque sur terre. »

Il semble que McCartney était bien conscient des similitudes de la chanson avec Berry, « Il l’a initialement apportée comme une chanson très enjouée, et j’ai souligné qu’elle était très similaire à « You Can’t Catch Me » de Chuck Berry », affirme-t-il dans Many Years From Now de Barry Miles. « John a reconnu qu’elle était plutôt proche, alors je lui ai dit, ‘Eh bien, tout ce que tu peux faire pour t’éloigner de ça.’ J’ai suggéré que nous l’essayions marécageuse — ‘marécageuse’ était le mot que j’ai utilisé — alors nous l’avons fait, nous l’avons vraiment abaissée. J’ai posé cette ligne de basse qui fait très bien l’ambiance. C’est en fait une ligne de basse que les gens utilisent maintenant très souvent dans les enregistrements de rap. Si ce n’est pas un échantillon, ils utilisent ce riff. Mais c’était ma contribution à cela. »

Les Beatles étaient connus comme des pies musicales, heureux de choisir et de choisir les morceaux les plus

brillants de musique, de les retourner et de les ajouter à leur propre travail. Que cela montre que le groupe était désireux de rassembler le meilleur de la musique mondiale et de le réunir ou qu’ils étaient des voleurs culturels ne sera probablement jamais résolu. Cependant, ce que nous avons entre-temps, c’est l’une des meilleures pistes de John Lennon livrée de manière tout simplement stupéfiante.

https://www.youtube.com/watch?v=oolpPmuK2I8

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