L’insurmontable phénomène de la Beatlemania : l’échec des Beatles qui a soulagé Ringo Starr

Au début des années 1960, une série de numéros un apparemment ininterrompue a lancé la Beatlemania et a changé à jamais ce qui serait considéré comme le paysage de la musique et du fandom. Les Beatles avaient travaillé dur pour mériter leur statut, mais assez rapidement, la pression qu’ils ressentaient pour maintenir une telle série a entraîné un étrange sentiment de malaise imminent.

Le groupe était, bien sûr, habitué à ce genre de pression, mais quand ils ont répété l’exploit d’atteindre la première place tant convoitée, la nouveauté a commencé à disparaître. De plus, ils sont devenus victimes de leur propre norme, trouvant de plus en plus difficile de supporter l’attente de produire succès après succès. Bien que créer de grandes chansons venait naturellement au groupe, rester au sommet de leur art s’est avéré être quelque peu un fardeau.

Selon Ringo Starr, au lieu de s’inquiéter de perdre leur prééminence indéfectible, la fin de leur série de numéros uns a été ressentie comme un soupir de soulagement. “Quand cela est arrivé, nous nous sommes dit, ‘Dieu merci, c’est fini'”, a-t-il déclaré. Il a ajouté : “C’était beaucoup de pression : nous avions une douzaine de morceaux de suite qui sont allés au numéro un, donc celui qui ne l’a pas été était un véritable soulagement.”

Ceux qui n’ont pas atteint le sommet ont été battus par ‘Release Me’ d’Engelbert Humperdinck, qui a repoussé ‘Penny Lane’ et ‘Strawberry Fields’ des Beatles en 1967. À ce moment-là, le groupe avait affronté les “cris constants” – pour emprunter une expression à leur manager de tournée – pendant environ quatre ans sans interruption. Ainsi, lorsque tout semblait ralentir quelque peu, cela a rendu l’expérience beaucoup moins accablante.

C’était ces cris qui ont effectivement mis fin à leurs spectacles en direct. En fait, en 1967, on pourrait dire que le groupe s’éloignait activement d’un tel pandémonium. Leur style tendait clairement vers l’avant-garde. Bien que l’expansion artistique ait été le principal moteur de cette évolution, avec une grande compréhension de ce qui était considéré comme un succès commercial, il ne fait aucun doute que des chansons comme ‘Revolution 9’ avaient un attrait très différent de ‘Twist and Shout’.

Néanmoins, une partie de leur génie résidait également dans leur quête de succès. Ils ont exercé une influence sans égale en partie parce qu’ils ont toujours eu des singles accrocheurs qui entraînaient le monde dans leur évolution. Ainsi, pour tous, finalement défaillir de la première place aurait pu être un soulagement. C’était aussi en même temps une leçon d’humilité pour le groupe ultra-compétitif.

Cela a été prouvé lorsque Lennon a apparemment lancé une pique à Humperdinck plus tard – quelqu’un qu’il considérait comme un mauvais musicien. Bien qu’il n’ait jamais réellement prononcé les mots explicitement, il a utilisé sa musique comme moyen de s’en prendre à Paul McCartney pendant leur querelle, décrivant sa musique comme de la “musique Engelbert Humperdinck”.

Toutefois, indépendamment des différentes présentations des succès des Beatles, la Beatlemania est indéniablement devenue une entité à part, avec des gens du monde entier qui apprécient toujours tout ce qu’ils ont fait pour la musique. Leur héritage continu prouve que, comme beaucoup d’autres musiciens, vous n’avez pas constamment à viser la première place dans les charts pour vraiment avoir un impact durable.

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