La chanson “sale” des Beatles que Paul McCartney a écrite pour faire taire The Who

Une des plus grandes forces des Beatles était leur capacité à explorer un large éventail de styles musicaux tout au long de leur illustre carrière. Plutôt que de se conformer à un seul thème ou genre, le groupe a traversé avec une aisance égale les ballades, la musique classique indienne expérimentale et le rock ‘n’ roll. Cette polyvalence a joué un rôle significatif dans leur propulsion vers la superstardom mondiale.

Parfois, cependant, les Fab Four devaient augmenter le rythme, intensifier le jeu et vraiment se mettre en action. Après que Paul McCartney – qui était à l’époque la chose la plus proche d’un leader du groupe – a vu The Who interpréter un morceau de rock and roll tumultueux, il était déterminé à poser sa propre chanson mais en s’assurant qu’elle soit poussée à son maximum. Il ne faisait aucun doute : la pièce devait être le “morceau de rock le plus fort, le plus méchant et le plus transpirant possible”.

Peu de chansons sont liées à autant d’infamie que le chef-d’œuvre de l’Album Blanc des Beatles, ‘Helter Skelter’. Le morceau est un nombre énergique et intense qui souligne la capacité du groupe à sauter à travers une gamme de cerceaux musicaux avec une facilité consommée. Bien sûr, la chanson a rapidement acquis sa propre iconographie grâce au tristement célèbre leader de secte Charles Manson.

Manson a arraché le titre de la chanson et a appliqué ses propres idées dérangées d’une guerre raciale totale, les procureurs appelant la théorie le ‘scénario Helter Skelter’. C’est une notion qui a suivi la piste depuis lors.

En 1980, s’exprimant avec Playboy, Lennon a confirmé l’idée : “C’est Paul complètement. Tout ce truc de (Charles) Manson a été construit autour de la chanson de George sur les cochons et celle-ci,” a-t-il dit. “La chanson de Paul à propos d’une foire anglaise. Ça n’a rien à voir avec quoi que ce soit et encore moins avec moi”. Lennon était désireux de s’éloigner de cette théorie aussi rapidement et sincèrement que possible, ce qui, compte tenu des événements tragiques qui entouraient la Famille Manson, était une démarche judicieuse.

Malgré la connexion infâme, le morceau n’a jamais vraiment perdu la faveur de la base de fans du groupe, probablement parce que c’est un tel départ pour le groupe. Alors que les Beatles peuvent être nés des profondeurs du rock ‘n’ roll, ils avaient certainement commencé à prendre leurs inclinaisons musicales dans de nouvelles directions surprenantes. ‘Helter Skelter’ signifiait, à bien des égards, un retour aux bases.

Dès les premiers accords, la chanson explose avec une énergie féroce, entraînée par la ligne de basse entraînante de McCartney et la batterie tonitruante de Ringo Starr. Les riffs de guitare sifflants de John Lennon ajoutent à l’intensité électrisante de la chanson, tandis que les vocaux passionnés de McCartney planent au-dessus de la cacophonie, transmettant un sentiment d’urgence et de désespoir.

Ce n’était pas une chanson sur la construction innovante, cependant, mais plutôt sur le fait de tout donner. C’était une notion propulsée par The Who. Parlant en 1968, Paul McCartney, le principal compositeur de la chanson, a dit du morceau : “Euh, cela est venu juste parce que j’avais lu une critique d’un disque qui disait, ‘Et ce groupe nous a vraiment emballés, il y a de l’écho sur tout, ils crient à s’en arracher la tête.’ Et je me souviens juste avoir pensé, ‘Oh, ce serait génial d’en faire une. Dommage qu’ils l’aient fait. Ça doit être génial – un vrai disque hurlant.’ Et puis j’ai entendu leur disque et c’était assez droit, et très sophistiqué.”

Macca était déçu par le manque de puissance perçu du groupe et était déterminé à créer son propre moment spécial, son propre hymne rock enflé. Il a continué : “Ce n’était pas rugueux et criard et avec de l’écho sur bande du tout. Alors je me suis dit, ‘Oh bien, nous en ferons un comme ça, alors.’ Et j’avais cette chanson appelée ‘Helter Skelter’ qui est juste une chanson ridicule. Alors nous l’avons faite comme ça, parce que j’aime le bruit.”

En 1968, McCartney n’était pas disposé à donner le nom du groupe en question, mais en 1985, les tensions possibles qui auraient pu survenir s’étaient apaisées, ce qui signifie qu’il pouvait révéler qu’il s’agissait du groupe de Pete Townshend : “The Who avait produit un morceau qui était le rock ‘n roll le plus fort, le plus chaotique, la chose la plus sale qu’ils aient jamais faite. Cela m’a fait penser, ‘Bien. Il faut le faire.’ J’aime ce genre d’excitation. Et nous avons décidé de faire le morceau de rock le plus fort, le plus méchant et le plus transpirant que nous puissions.”

La session d’enregistrement était étrange. Alors que McCartney essayait de poser sa prise vocale désormais influente pour la chanson, éraflée et marquée comme elle l’était, Harrison a mis le feu à un cendrier et a commencé à se promener dans le studio, faisant une impression fantastique d’Arthur Brown,