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Les derniers mots de George Harrison à Ringo Starr

Publié le 29 mars 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

Il est facile de penser aux Beatles comme à un phénomène gigantesque dans la musique, une machine qui a dévoré l’établissement et craché des disques innovants et revigorants à un rythme effréné. En fait, il est presque impossible de séparer la mystique et les années de mythification constante des quatre gars de Liverpool qui composaient le groupe.

Ringo Starr occupait une position pivot dans le groupe, le liant adorable qui les maintenait unis au milieu de cercles de tensions insupportables. Bien que les Beatles aient pu se terminer sur une note amère, marquée par des procédures judiciaires indésirables qui semblaient si pertinentes à leur chute, le groupe a réparé la plupart de leurs différences avant que John Lennon et George Harrison ne perdent la vie.

Harrison est décédé en 2001, succombant à un cancer après une longue et brutale bataille. C’était une période terriblement triste pour les fans du groupe, la famille de Harrison, et les camarades de groupe avec lesquels il avait partagé certaines de ses expériences les plus incroyables. Sa vie a été célébrée lors du ‘Concert pour George’ l’année suivante, qui a vu son fils, Dhani, et un groupe de stars rendre hommage à l’un des meilleurs auteurs-compositeurs du 20ème siècle. Il reste l’une des plus belles célébrations d’une icône culturelle que le monde ait jamais connue, incluant une série de performances captivantes et d’hommages sincères.

Cette performance reste l’un des hommages les plus significatifs au guitariste iconique. La composition de Harrison résonnait profondément chez beaucoup, et ses contributions aux Travelling Wilburys ont en outre mis en valeur ses talents. Par conséquent, le concert a présenté des arrangements stellaires d’amis tels que Ringo Starr et Tom Petty, soulignant le statut estimé de Harrison à la fois en tant qu’interprète et auteur-compositeur. Il était renommé pour incorporer la spiritualité orientale dans son travail, promouvant des messages de paix et d’unité. Inspiré par ses expériences avec Ravi Shankar, Harrison n’a pas seulement introduit le sitar dans les années 1960 mais a aussi introduit un nouvel état d’esprit à l’époque.

Naturellement, en tant que figure marquante de la musique (bien qu’il soit surnommé le Quiet Beatle), le décès de Harrison a suscité de nombreux hommages et documentaires explorant sa vie et son héritage. Dans l’un de ces films, Ringo Starr a été invité à réfléchir sur son camarade de groupe et ami. Dans un moment poignant, Starr partage les derniers mots que Harrison lui a jamais dits, offrant un aperçu profond du caractère de Harrison.

“Les dernières semaines de la vie de George, il vivait en Suisse,” se souvient Ringo avec une lèvre tremblante et une larme à l’œil. “Et je suis allé le voir. Il était très malade. Il ne pouvait que se coucher. Et alors qu’il était malade et que j’étais venu le voir, je devais aller à Boston car ma fille avait une tumeur au cerveau.”

“J’ai dit, ‘Je dois aller à Boston’ et il dit,” raconte Ringo, marquant une pause pour respirer alors que le souvenir le submerge, “C’étaient les derniers mots que je l’ai entendu dire en fait. Il a dit, ‘Tu veux que je vienne avec toi ?’ [rires]”. L’idée que Harrison puisse même quitter son lit était absurde, mais il était clair qu’il était prêt à tout pour son ami, Ringo.

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“Donc, c’est l’incroyable côté de George.”

Peut-être découlant de son éducation en tant que jeune homme de classe ouvrière de Liverpool ou possiblement influencé par les notions traditionnelles de masculinité, il est évident que Ringo n’est pas tout à fait à l’aise avec l’expression d’émotions vulnérables. Non habitué à une telle franchise, Ringo recourt rapidement à son humour caractéristique comme moyen de se détourner du moment émotionnel. “Bon sang, on se croirait chez Barbara fucking Walters ici.”

Voir la vidéo touchante ci-dessous et profiter de l’amitié que Ringo Starr et George Harrison ont partagée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des Beatles.

Depuis longtemps, Ringo Starr porte le poids de la mort de Harrison avec lui, se rappelant souvent du moment précis où il a appris le décès de son camarade de groupe : “Je suis émotionnel maintenant en pensant à lui il y a quarante ans parlant de moi sur sa bande et pensant à moi. Les quatre d’entre nous étaient de grands amis avec quelques problèmes annexes. Et c’était extraordinaire. Donc de toute façon, je ne savais pas comment agir,” a une fois dit le batteur.

Se remémorant les jours immédiats après la mort de Harrison, Starr a continué : “Et puis je suis rentré à LA, et j’ai pleuré, et puis, bien sûr, vous passez toujours par le deuil. Et George, de même. [Il fond en larmes ; sa voix commence à trembler.] Je suis un tel vieux pleurnichard”.

Peu après la mort de Harrison en 2001, Ringo a été poussé à lui rendre hommage d’une autre manière, peut-être plus appropriée—à travers son écriture de chansons. La piste, que Starr a co-écrite avec Gary Nicholson et Marl Hudson, est un hommage à son ami et figure sur le LP de Ringo en 2003, Ringo Rama. “Gary Nicholson a commencé cette chanson, et Mark l’a apportée, et nous avons réalisé que nous pourrions l’adapter. George était vraiment dans mon esprit à ce moment-là,” a-t-il dit de la chanson.

Plus tard, lors d’une interview réalisée en 2003, Starr a déclaré qu’après la séparation des Beatles, il était resté le plus proche ami de George et que pour lui, la chanson résumait parfaitement “comment il me manque dans mon cœur et dans la musique”.

L’enregistrement de la chanson hommage comprend également une note spéciale avec la partie de guitare principale jouée par l’ami de Harrison, Eric Clapton. Starr a dit de la contribution de Clapton à la piste : “Eric est sur deux morceaux de l’album, mais je voulais vraiment qu’il soit sur cette chanson parce que George aimait Eric, et Eric aimait George.” Clapton utilise la technique préférée de Harrison, la guitare slide, pour encapsuler parfaitement la chanson et George.

Écoutez ‘Never Without You’, l’hommage de Ringo Starr à George Harrison, ci-dessous.


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