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La dernière allumette, Marie Vareille

Par Maliae
dernière allumette, Marie Vareille

Résumé : Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…

Avis : D’un côté on a Abigaëlle dont on voit l’enfance à travers ses journaux. De l’autre on voit la vie de son grand frère Gabriel, qu’elle raconte depuis le couvent où elle vit depuis des années. Gabriel est un auteur et dessinateur reconnu, mais c’est quelqu’un de sombre, jusqu’à ce qu’il rencontre Zoé et que sa vie change.

Cette histoire traite des violences conjugales. Abigaëlle et Gabriel n’ont pas eu la vie facile, ils ont grandi dans la violence et la peur. J’ai toujours une faiblesse pour les histoires de frères et sœurs, aussi ai-je été emporté par le récit qu’Abigaëlle écrit dans ses cahiers. Elle commence à l’âge de huit ans et m’a beaucoup fait rire au début de sa façon de voir le monde. Sa psy lui a dit qu’elle avait un « cui » élevé, par exemple. J’ai adoré cette gamine, sa façon de voir les choses et le monde, son imagination et son intelligence. Elle voudrait vraiment pouvoir créer un monde plus beau, notamment pour son grand frère.

Je me suis également beaucoup attachée à Zoé. Sa personnalité positive est hyper belle et touchante, elle est un peu une lumière dans l’obscurité de cette histoire et on comprends que Gabriel craque pour elle. Lui, il a une personnalité sombre, en retrait, il garde tout pour lui, son passé, sa souffrance, ses pensées. On met en garde Zoé très vite à propos de ce gars, mais elle refuse d’écouter.

Le personnage de Gabriel est au centre de cet histoire, pourtant on ne sait pas toujours ce qu’il pense, ce qu’il va faire, comment il va agir. Il peut faire peur ou même fâcher.

C’est difficile de parler de cette histoire sans trop en révéler. Mais encore une fois Marie Vareille parle de sujet important avec une grande justesse, je trouve. C’était très réaliste, ça sonnait vrai, et ça m’a déchiré le cœur. J’ai dû lire les cinquante dernières pages en pleurant toutes les larmes de mon corps, même si j’avais compris plusieurs choses avant qu’elle nous les révèle, ça n’avait aucune importance, ça m’a quand même brisé.

Il y avait également un côté très émouvant, une forme de lumière et d’espoir autour du récit si sombre. Et ça m’a encore plus fait chialer tellement c’était beau et dur à la fois.

Je savais que j’allais aimer ce livre, mais pffiou, rien que d’écrire cette chronique et j’ai à nouveau les larmes aux yeux et le cœur qui se casse. C’était vraiment une belle histoire mais qui traite de sujets qui brisent et qui font très très mal.

Phrases post-itées :
« Pour sortir de la prison de la violence, il ne faut pas uniquement de l’argent, il faut de l’aide, il faut la patience et la compassion des autres. »

« Mais j’avais oublié qu’on ne peut se sentir en sécurité nulle part, quand on a passé son enfance à être terrifié par ceux qui auraient dû nous protéger. »

éé

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