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Julien Lourau Electro Set au Sunset

Publié le 02 avril 2024 par Assurbanipal

Julien Lourau : saxophones ténor & soprano

Roman Maresz : claviers

Paolo Rezze : guitare basse électrique

Elie Martin-Charrière : batterie

Julien Lourau a joué 3 soirs de suite au Sunset à Paris. Le 1er était consacré au passé (une formation ancienne de sa carrière). Le second au présent avec la formation actuelle. Le 3e au futur avec un nouveau groupe. Je suis allé au dernier concert, le 2e du 3e soir. D'autres artistes bénéficieront de ce régime spécial au Sunset.

Jazz à l'ancienne. Le concert commence à 22h30. Saxophone soprano. Faux départ. Problème de son. Ca se règle et ça repart. Echange rapide entre sax et claviers. Clavier et basse s'ajoutent et posent le rythme. Son planant avec de l'écho. Ca groove tranquille. C'est le concert du Fuur mais ça sonne bien 70's. Excellente décennie, la mienne et celle de Julien Lourau. La basse tourne en boucle. Lebatteur tricote. Le clavier se souvient de Mwandishi alias Herbie Hancock. Une dame non loin de moi est dedans, hochant joyeusement de la tête. Ma jambe gauche se balance. Beau voyage. Une espèce d'espace se libère devant nous défriché par la musique. Chassol est dans la salle, battant des mains. Mon pied droit part à son tour. Solo de basse qui sonne comme une guitare. Ca envoie bien. Je sens bien la vibration dans mon ventre. Son de canard grave du soprano. Ce n'était pas une composition d'Herbie Hancock mais de son partenaire Chick Corea, époque " Return to forever ". Je n'ai pas capté le titre.

" Molasses run " (Weather Report). C'est le futur mais les 70's sont revisitées comme je l'avais compris en écoutant le 1 er morceau. Quoique " Molasses run " date de 1983 après vérification. Sax ténor. C'est bien énergique. Une charge de cavalerie légère.

Julien Lourau commence en tapant des mains. Puis tape les clefs du saxophone ténor sans souffler dedans. Par la magie de la technique, cela donne un son très funky. Bassiste et batteur tapent des mains. Le clavier ajoute un son étrange.Cela m'évoque le son des steel drums de Trinidad & Tobago. Julien Lourau souffle dans son saxophone. Le batteur claque les tambours aux baguettes. Le groupe démarre groupé. Ma voisine est dedans. La dame est dedans. Elle hoche la tête, balance des épaules et bat des pieds, assise. Clavier léger, joyeux. Sax ténor grave. Basse et batterie poussent. Le groupe envoie efficacement. La dame finit par se lever pour danser. Solo de batterie ponctué par des sons pointus du clavier. Je bats des deux jambes. Signe probant de l'efficacité de la musique.

Chassol monte sur scène et nous raconte le label CTI (Creed Taylor Incorporated) fameux pour le Jazz Rock des années 70. Julien Lourau a rendu hommage à ce label il y a quelques années. Cf vidéo sous cet article.

" Piece of mind " (Idriss Muhamad). Un morceau d'esprit. Celas'entend. Ca plane tout de suite. Sax soprano avec son trafiqué par l'électronique. " Le bon goût consiste à savoir jusqu'où on peut aller trop loin " ( Jean Cocteau). C'est joué avec bon goût. Belle berceuse. Ce n'est plus le moment de danser.23h04 : premiers signes de sommeil mais cela s'anime. Le batteur martèle plus énergiquement. La basse souligne. Le sax s'envole. La danseuse se remet à danser assise. Travail rapide et précis entre sax et batterie. Chassol ne joue pas encore. Roman Maresz nous fait bien planer. Ca file dans l'air alors que basse et batterie restent bien ancrés. Ca s'énerve bien. Bel envol final. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Sax ténor. J'ai deux nouvelles voisines plus près de moi. Deux blondes Américaines qui dansent assises et se demandent ce que je peux bien écrire. La musique est toujours bien funky. Avec échange de questions et réponses entre le saxophone et la rythmique. C'est bien groupé et ça envoie. Solo de basse, style guitare, avec le batteur qui tapote doucement et le clavier qui emballe le tout. Ma nouvelle voisine danse et chantonne. Elle aussi est dedans.

Chassol explique que le morceau suivant lui fut inspiré par le chant d'un merle en Martinique, sa terre d'ascendance. Je traduis ses propos pour mes voisines américaines. Chassol s'installe au clavier pour dialoguer avec le sax soprano. Le chaos s'organise. Basse et batterie installent la ligne directrice. Gros son en résonnance entre basse et batterie. Le rythme avance à pas lents et lourds. Le sax soprano et le clavier envolent le tout. Accélération vers le final.

Ca démarre bien. Funkissimo. Chassol nous explique ses orgasmes harmoniques lorsqu'il a appris à tenir une note et à varier les accords.Je traduis toujours pour mes voisines américaines mais plus difficilement. Sax ténor. La spectatrice danseuse s'est mise debout dans le couloir pour avoir plus de place pour danser. Les musiciens retiennent leur énergie puis la lâchent comme de bons amants qui font monter et durer le plaisir. Son bien trafiqué du sax ténor qui se mêle aux claviers. Ca groove bien. Mes deux voisines blondes américaines sont ravies, battent la mesure et dansent assises.

" La route de la trace " (Chassol). Un morceau inspiré par la route de la trace en Martinique. Plus facile à traduire pour mes voisines. Je leur fais la publicité pour cette destination touristique française proche des Etats-Unis d'Amérique. Très énergique. Tous les musiciens jouent à fond. Ils sont en excès de vitesse mais la gendarmerie de Martinique ne les contrôle pas. Tout se calme. Tout se ralentit. Sur le même air. Ca repart. Mes voisines s'en vont au Duc des Lombards pour le bœuf (jam session in english) du samedi soir. Tout se calme pour un duo en douceur entre le clavier et le saxophone. Ca repart en blog groupé vers le final.

Aux salutations finales, je découvre que le bassiste a aussi joué du violoncelle durant ce concert. J'avoue ne l'avoir ni vu ni entendu. A refaire.


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