La guitariste Nancy Wilson nous révèle quelle chanson des Beatles elle préfère !

Nancy Wilson ne passe pas par quatre chemins. Concernant les meilleurs musiciens de tous les temps, la vocaliste de Heart ne perd pas de temps à pointer du doigt les Beatles car “évidemment”. Réinterpréter le folk et le blues à consonance traditionnellement américaine à travers leur prisme typiquement britannique était, aux yeux de Wilson, un super-pouvoir, un qui rendait même leurs moments moins polis et raffinés méticuleux et intentionnels.

À l’époque où “Heart” de 1985 était sorti, Wilson s’était déjà établie comme l’une des meilleures guitaristes. Ses compétences intuitives à jouer de l’instrument et son style d’écriture de chansons ingénieux et rafraîchissant offraient une bouffée d’air frais dans le paysage du rock ‘n’ roll où la touche féminine était rare. De nombreuses femmes avaient le talent, bien sûr, probablement même plus que leurs homologues masculins, mais le rejet venait souvent en premier lorsque les femmes tentaient de se mettre en avant.

Pour Wilson, cependant, lutter contre cela n’était pas une bataille perdue. En fait, son amour inné pour les grands rockeurs et son rejet des conventions sont probablement ce qui l’a menée aux Beatles et à la crudité du jeu de guitare de John Lennon. S’immerger dans le monde des Fab Four n’était pas seulement une expérience musicale; cela a révélé des passages vers de nouveaux royaumes jamais imaginables auparavant.

“La première fois que j’ai posé l’aiguille sur Revolver, c’était comme être admise par une porte dérobée secrète où se déroulait la session d’enregistrement”, a déclaré Wilson, faisant écho à des sentiments similaires à ceux de la plupart des gens la première fois qu’ils expérimentent l’album. L’album de 1966 était finalement un témoignage de l’incroyable perspicacité du groupe et de sa capacité à expérimenter avec divers éléments musicaux qui résisteraient à l’épreuve du temps.

Revolver n’a pas juste modifié le paysage musical. Il a eu un impact significatif sur la culture et a défié les frontières de la convention musicale. “Le son de cet album était incrusté dans les sillons si profondément qu’il semblait physiquement altérer l’esprit”, a conclu Wilson, ajoutant : “Vous pouviez sentir l’air bouger. Vous pouviez sentir leur conscience collective, s’élevant vers de nouveaux sommets de grandeur.”

L’année suivante, le huitième disque du groupe, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, présente le groupe à son apogée psychédélique avec des chansons comme ‘Lucy In the Sky with Diamonds’ et ‘A Day In the Life’. “Sgt. Pepper est descendu comme une épopée Technicolor dans un monde par ailleurs en noir et blanc”, a expliqué Wilson, ajoutant : “Impossiblement beau et peut-être l’essence pure et distillée du sortilège magique que les Beatles ont jeté sur le monde entier. Dans chaque recoin de ce chef-d’œuvre, les chansons sont des histoires que nous connaissons tous. Des chansons parlant la langue que nos cerveaux en expansion étaient prêts à recevoir.”

Peut-être sa rencontre la plus poignante avec les Beatles a été son expérience d’écoute d’Abbey Road avec ses parents. Non seulement cela l’a fait se sentir plus connectée à sa famille, mais elle se souvient du moment où l’album a orchestré un environnement ouvert et sain “qui a comblé le fossé générationnel dans ma famille”. Alors qu’ils écoutaient Abbey Road, ils se passaient un joint autour de “la table à dîner de ma famille”, ce qui a résulté en une “atmosphère aimante”.

Bien que confrontée à des situations parfois étranges et confrontantes, Wilson a trouvé du réconfort dans ces trois albums, découvrant non seulement les limites sans bornes de l’exploration musicale, mais aussi la beauté de la vie lorsqu’elle est vécue sans restriction. Certains peuvent considérer les Beatles comme rien de plus qu’un groupe révolutionnaire des années 1960, mais ils étaient bien plus que cela – ils ont modifié la trajectoire de la culture telle que nous la connaissons.