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[critique] weird : the al yankevic story

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[critique] weird yankevic story

Titre original : Weird : The Al Yankovic Story

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Origine : États-Unis

Réalisateur : Eric Appel

Distribution : Daniel Radcliffe, Evan Rachel Wood, Rainn Wilson, Toby Huss, Julianne Nicholson, Jack Black...

Genre : Comédie/Biopic

Durée : 1h48

Date de sortie : 10 janvier 2024 (OCS)

Le Pitch :

Accordéoniste chevronné, Al Yankovic accède à la gloire suprême grâce à ses hilarantes parodies de chansons célèbres. Connu sous le nom de Weird Al, l'artiste va pleinement profiter de son statut jusqu'à complètement se laisser consommer par le succès. Histoire (presque) vraie...

La Critique de Weird : The Al Yankovic Story :

Superstar aux États-Unis, où il reste célèbre pour ses brillantes parodies de tubes comme My Sharona ( The Knacks), Eat It ( Beat It), Amish Paradise ( Gangsta's Paradise) ou encore Like a Surgeon ( Like a Virgin), Al Yankovic a aujourd'hui droit à son biopic. Un film anti-conformiste qui, plutôt que d'adapter fidèlement la vie de son sujet, préfère partir dans tous les sens, fidèle au cahier des charges de celui qui, depuis toujours, nage à contre-courant...

Biopic parodique

Produit par Funny or Die, la société fondée par Adam McKay, Will Ferrell, Chris Henchy et Mark Kvamme, Weird : The Al Yankovic Story débute comme n'importe quel biopic. Le petit Al veut jouer de l'accordéon et écrire des chansons mais son père s'y oppose. Il s'affranchit de l'autorité de ses parents et finit par accéder à la célébrité. Ascension et chute, etc. Le truc, c'est que très vite, on remarque une touche résolument fantasque.

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L'humour tient bien sûr une grande place dans ce récit en apparence classique. Une histoire que le vrai Al Yankovic, ici crédité en tant que co-scénariste, a souhaité modifier pour embrasser des codes beaucoup plus loufoques, allant jusqu'à s'inventer une existence où la vérité laisse de plus en plus de place au fantasme. Et c'est ainsi que Yankovic devient complètement mégalomane, sort avec Madonna et se frite avec Pablo Escobar, tout en enchaînant les tubes.

L'accordéoniste superstar

Dans le rôle titre, les producteurs et Al Yankovic lui-même ne pouvaient pas trouver mieux que Daniel Radcliffe. Plutôt spécialisé dans les personnages borderlines et les projets décalés depuis sa sortie de Poudlard, l'ex-Harry Potter s'en donne à cœur joie, épaulé par de géniaux seconds rôles, dont une Evan Rachel Wood hilarante en Madonna. De tous les plans, Radcliffe livre ainsi une prestation remarquable dans la peau d'un personnage profondément remanié, très drôle bien sûr mais aussi touchant.

Sortie de parodie des biopics musicaux classiques, comme le génial Walk Hard en son temps, qui lui, s'attardait sur une star fictive en forme de déclinaison outrancière de Johnny Cash, Weird n'a jamais peur d'aller trop loin ni de multiplier les outrances pour parvenir à ses fins. Et c'est précisément cette succession de scènes complètement délirantes, qui voient par exemple Yankovic tirer à la mitrailleuse lourde sur des trafiquants de drogue ou se la jouer Jim Morrison sur scène, qui permet au long métrage de gagner ses gallons.

Il était une fois Yankovic

Moqueur mais tendre, audacieux et généreux, Weird a donc le mérite de pas s'imposer comme un récit à la seule gloire de son sujet, préférant emprunter une voie alternative qui fait la part belle à la comédie. Ce qui, vu le personnage qu'Al Yankovic a réussi à créer, était vraiment la bonne chose à faire. Une démarche surprenante, qui permet donc à Eric Appel de signer une comédie non seulement très drôle mais aussi furieusement rock and roll et quelque-part, plutôt subversive.

Avec ses nombreux caméos, sa mise en scène inspirée et son écriture imprévisible, Weird va au bout de son concept sans jamais se départir d'une bonne humeur et d'une impertinence qui aujourd'hui, se font rares. Un film parfaitement recommandable donc, qui, en plus d'un peu plus brouiller les pistes au sujet de Yankovic, souligne à plus forte raison le statut somme toute particulier de ce dernier.

En Bref...Porté par la prestation d'un Daniel Radcliffe une nouvelle fois génial dans un rôle casse-gueule et par celle d'Evan Rachel Wood, étonnante en Madonna, Weird rend hommage au génie comique d'Al Yankovic sans se priver de partir dans tous les sens. Un vrai/faux biopic donc, qui sait se démarquer grâce à sa générosité teintée de sincérité.@ Gilles Rolland[critique] weird yankevic story

Par Gilles Rolland le 5 avril 2024

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