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Slam Dunk, un manga à ne pas mettre au panier

Par Juju-Gribouille @JujuGribouille

Slam Dunk est un monument du shonen sportif. Sorti dans les années 90, il a gagné les cœurs d'innombrables lecteurs et révélé un auteur hors du commun, qui enchaînera avec le mythique Vagabond. Kana donne enfin une édition Deluxe à ce chef-d'œuvre, indispensable aux fans... comme aux néophytes !

Titre : SLAM DUNK - deluxe
Auteur : Takehiko Inoue
Éditeur ‏ : ‎ KANA; Edition spéciale (19 janvier 2024)
Format : 148mm x 210mm (A5)
Broché ‏ : ‎ 244 pages

Slam Dunk, tout le monde connaît

Il est parfois bénéfique d'avoir découvert le manga dans les années 2000. On peut ainsi avoir fait l'impasse sur les blockbusters des années 80-90, d'autant plus quand la série était longue et nécessitait un investissement financier dont on se passait très bien.

C'est ce qui m'est arrivé avec le célébrissime Slam Dunk, d'autant que les ballons et moi, que ce soit Basket, Foot ou Hand, ça ne change pas grand-chose.

Une réédition de classe

En ce début d'année 2024, Kana se lance dans une édition Deluxe, qui porte plutôt bien son nom. Elle a tout pour fidéliser tous ceux qui ont l'édition d'origine ou même ceux qui se sont plaint de l'édition Star. Beau volume en format A5, beau papier 130 g, glacé qui met en valeur les contrastes fabuleux du dessin d'Inoue. S'ajoutent à ça de sublimes pages couleurs et quelques pages en couleur d'accompagnement rouge qui mettent ces chapitres en valeur. C'est extrêmement classe.

Slam Dunk, un dessin de rêve

Et le contenu alors ? Ce manga mérite-t-il toutes ces rééditions, toutes ces louanges, tout ce ramdam ?

À ma grande surprise, j'avoue que oui. Enfin, autant que je puisse en juger sur cet unique tome. Le dessin n'est pas sans faire penser à celui de Tsukasa Hojo, classique de son époque. Un dessin assez réaliste qui dévie à la moindre occasion dans la caricature effrénée. C'est de toute beauté, avec une précision du trait et un dynamisme formidable. Connaissant la propension des mangakas à progresser de façon folle au cours de leurs œuvres, je m'attends à une sacrée progression et je suis très impatient de voir la suite.

... et un scénario à la hauteur

Du côté du scénario, on part sur un furyo (genre que je n'apprécie pas) dans le monde du basket (urk !), mais avec beaucoup d'ironie et de sentiments, sans être une parodie (là, je respire). Hanamachi Sakuragi, un chef de bande du collège Waco débarque en seconde au lycée. Il se prend veste sur veste auprès des filles qui préfèrent les beaux basketteurs. Le basket, il n'en a rien à faire et même, par défaut, il déteste ça, mais là, il va faire la connaissance de la belle Haruko Akagi qui, elle aussi, n'aime que les basketteurs (surtout un certain Rukawa qui était dans le même collège qu'elle). Qu'à cela ne tienne, lui, Sakuragi, sera la prochaine vedette de l'équipe de basket. En quoi ce serait difficile ? Puisque Haruko lui a déjà montré comment on fait un Slam Dunk... On n'a pas de doute qu'il va devenir le plus grand, mais ce n'est clairement pas en un tome que ça va se produire !

On arrête là pour ne pas spoiler, mais voici résumée la trame du tout début de l'histoire. Ce premier tome est beaucoup plus axé sur la comédie que sur le sport, mais il est probable que ça évolue par la suite, vu le nombre de fans transis qui ne cessent de clamer " meilleur manga de sport ". Ce début est un roller-coaster. Ça ne s'arrête jamais : entre la bêtise (inhérente aux personnages dans les mangas de ce style) de Sakuragi et ses réelles capacités à tout donner par amour (mais aussi à tout abandonner par désespoir amoureux), entre les rivalités et les loyautés qui se dessinent, entre les disputes entre gros bras et les clins d'yeux aux lecteurs, on ne s'ennuie pas une minute dans ce début hilarant de série.

À voir maintenant comment l'auteur va gérer cet apprentissage glorieux au long de 24 volumes. Les vieux de la vieille le savent, mais c'est un vrai bonheur de se trouver dans la peau du néophyte et de découvrir un monument du manga (sans même la pression de ne pas savoir si ça va finir un jour. Ici, c'est réglé, on sait que c'est bien et que ça ne durera pas dix ans...)

Phil The Bird

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