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Les misérables de Victor HUGO

Par Lecturissime

misérables Victor HUGO

"- Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs." p. 212

Ce premier tome narre le destin de Fantine, séduite et quittée brutalement alors qu'elle est enceinte et contrainte de laisser sa fille Cosette en pension chez les Thénardier, un couple sans scrupules qui n'hésite pas à plonger la jeune Cosette dans une misère encore plus profonde que celle à laquelle est acculée sa mère.

Nous croisons pour la première fois des personnages marquants comme Monseigneur Myriel, qui sauve Jean Valjean ancien bagnard poursuivi par le redoutable Javert, être sans coeur appliquant une justice implacable.

Hugo peint ici les tourments de l'âme humaine, ses hésitations tremblotantes, dans des pages lyriques, miroirs de l'âme humaine. Ses personnages sont des êtres presque divins par la justesse des choix qu'ils effectuent.

"Les préjugés, voilà les voleurs ; les vices, voilà les meurtriers. Les grands dangers sont au dedans de nous. Qu'importe ce qui menace notre tête ou notre bourse ! Ne songeons qu'à ce qui menace notre âme." p. 37

"Il y a un spectacle plus grand que la mer, c'est le ciel ; il y a un spectacle plus grand que le ciel, c'est l'intérieur de l'âme." p. 282peint

Les premiers chapitres consacrés à la bataille de Waterloo sont très longs ! Ensuite Jean Valjean prend sous son aile la jeune Cosette et se met à l'abri du redoutable Javert.

Le tome est enrichi de réflexions sur les couvents et le monachisme vu comme un fléau "Claustration, castration. Il a été fléau en Europe. Ajoutez à cela la violence si souvent faite à la conscience, les vocations forcées, la féodalité s'appuyant au cloître, l'aînesse versant dans le monachisme le trop-plein de la famille, les férocités dont nous venons de parler, les in-pace, les bouches closes, les cerveaux mirés, tant d'intelligences infortunées mises au cachot des voeux éternels, la prise d'habit, enterrement des âmes toutes vives." p.277

"Ecraser les fanatismes et vénérer l'infini, telle est la loi. Ne nous bornons pas à nous prosterner sous l'arbre Création, et à contempler ses immenses branchages pleins d'astres. Nous avons un devoir : travailler à l'âme humaine, défendre le mystère contre le miracle, adorer l'incompréhensible et rejeter l'absurde, n'admettre, en fait d'inexplicable, que le nécessaire, assainir la croyance, ôter les superstitions de dessus la religion ; écheniller Dieu." p. 283

Il s'agit d'un tome touchant sur Cosette, mais avec beaucoup de longueurs...

A ce stade, j'avoue avoir abandonné la version intégrale alors qu'il me restait encore 3 tomes :

Tome 4 : L'idylle rue Plumet et l'épopée rue Saint-Denis

L'édition comporte 1338 pages et pèse près de 1kg ce qui n'est pas évident pour la lecture... J'ai repris en version abrégée avec cette édition adaptée aux collégiens :

misérables Victor HUGO

J'ai beaucoup aimé cette édition que je ne connaissais pas, elle est superbement illustrée, agrémentée des dossiers habituels des éditions scolaires, avec en plus une possibilité d'écouter l'œuvre lue par un comédien, ou encore de visionner des extraits vidéo sur Internet.

Bilan :

Une œuvre incontournable, un magnifique plaidoyer pour la justice sociale, centré sur cet être condamné à tort et qui bénéficie d'une seconde chance rédemptrice.


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