Un nouveau livre prétend que Yoko Ono a instruit John Lennon sur la manière de prendre de l’héroïne : « C’était juste une sensation agréable. Alors j’ai dit à John cela »

Vous pourriez passer chaque jour du reste de votre vie à consommer des médias sur les Beatles. Sans surprise, pour le plus grand groupe que le monde ait jamais connu, d’innombrables livres ont été publiés, des documentaires réalisés et des théories concoctées. Néanmoins, il semble que certaines choses concernant les Fab Four soient encore enveloppées de mystère plus de 50 ans après leur séparation.

La semaine prochaine, nous verrons la sortie d’un nouveau livre controversé, All You Need Is Love, qui tente d’offrir un aperçu derrière le rideau des rouages internes des Beatles. Colligé et écrit par Peter Brown et Steven Gaines, l’ancien assistant de Brian Epstein, le livre rassemble diverses interviews des membres du groupe, ainsi que de ceux qui leur étaient proches. Yoko Ono, par exemple, occupe une place importante dans la publication, comme on pourrait s’y attendre. Ono tente de clarifier divers mythes et calomnies qui ont été dirigés contre elle au fil des ans – à savoir, qu’elle a accroché John Lennon à l’héroïne.

L’héroïne a une longue et déprimante histoire dans la musique populaire. De Charlie Parker à Sid Vicious, l’opiacé a ruiné la carrière de nombreux artistes. Alors que les habitudes de consommation de marijuana et de LSD de Lennon l’ont conduit à rechercher quelque chose de plus fort, bientôt lui aussi était accro à la came, au grand désarroi de ses camarades de groupe. Sa dépendance croissante à l’héroïne n’est certainement pas une nouvelle révélation, car l’habitude a tourmenté les sessions de Let It Be et, en fin de compte, a été un facteur contribuant à la rupture finale du groupe.

Pendant de nombreuses années, des rumeurs non confirmées ont blâmé Yoko Ono d’avoir accroché Lennon à la brune dorée, bien que James Taylor ressente encore de la culpabilité pour avoir facilité la dépendance du chanteur. D’un autre côté, Lennon blâmait souvent ses trois camarades de groupe pour sa consommation de drogue. « Nous avons eu tant de mal de la part de tout le monde », a-t-il déclaré à Rolling Stone en 1971, l’entraînant plus loin dans le terrier du lapin de la dépendance aux opiacés.

Maintenant, des extraits anticipés de All You Need Is Love éclairent un peu la question controversée. Selon The Times, Ono réfute catégoriquement les affirmations selon lesquelles elle a « mis John sur H ». Certes, c’était Ono qui avait d’abord présenté la drogue au parolier. Après avoir reniflé de l’héroïne à Paris, elle a révélé, « C’était juste une sensation agréable. Alors j’ai dit à John cela ». Cependant, elle note que Lennon ne prenait rien à moins de vouloir le faire.

Ailleurs, dans le nouveau livre, Yoko argumente que Lennon « voulait le prendre, c’est pourquoi il demandait ». Ainsi, elle est désireuse de réfuter l’idée que la dépendance de John à la drogue était entièrement de sa faute. Selon Ono, le couple « n’a jamais injecté » d’héroïne, se contentant généralement de renifler la drogue. Elle semble suggérer que renifler de l’héroïne la rend moins grave que si ils l’injectaient, mais les effets de la drogue sont les mêmes, qu’elle soit reniflée ou injectée.

Les Beatles seraient-ils restés ensemble si Lennon n’avait pas été accro à l’héroïne ? Probablement pas. À la fin, la dépendance de Lennon à la junk n’était qu’un facteur dans une liste de plus en plus longue de querelles au sein du camp. Après tout, les Beatles étaient passés d’un groupe hétéroclite de gars de Merseyside jouant à Hambourg au plus grand groupe du monde ; un tel voyage conduira, inévitablement, à certains arguments – dont beaucoup sont contenus dans les pages de All You Need is Love.