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Confessions d'une choniqueuse littéraire de Littéraflure

Par Lecturissime

Confessions d'une choniqueuse littéraire Littéraflure

Littéraflure écrit des chroniques littéraires sur les réseaux revendiquant clairement ses avis, "éraflant" quand bon lui semble les auteurs.

Elle propose ici son "manifeste" : elle se plaint du nombre de romans inutiles publiés, se plaint des éditeurs qui ne prennent plus de risques, des journalistes et chroniqueurs qui n'ont pas le temps de lire tous les livres chroniqués, se plaint des libraires qui mettent en avant les livres plébiscités, et se plaint surtout des bookstragrammeuses qu'elle peint comme des midinettes incapables de donner leur avis "Démonter un roman ! Elles en semblent incapables. Elles se limitent à mettre en scène la couverture du livre (la photo), à le résumer (le commentaire) et à dire si elles l'ont aimé ou pas. Pire, certains comptes se bornent à paraphraser ou à copier la quatrième de couverture." Ces demoiselles selon Littéraflure se plaisent à montrer leur décolleté ou leurs jambes pour qu'on lise leur chronique. Tel le chevalier blanc venant sauver la dame en perdition, Littéraflure se propose donc de créer un profil Instagram avec "de vraies critiques littéraires" (et c'est là que vous vous exclamez, conquis "enfinnn !")

Point de décolletés, point de bikinis -ou de slips kangourous-, juste le livre, et sa critique.

Elle choisit l'anonymat, ce qu'elle justifie longuement dans son "manifeste" étant donné qu'elle a publié déjà cinq romans.

A la question faut-il acheter son "manifeste" je répondrais en normande "oui et non"...

Je dirais non si vous n'avez pas, comme elle, un budget de 1800 euros par an en achat de livres. Ce serait 10 euros jetés aux oubliettes quand toutes -ou presque- les idées développées ici sont déjà sur ses profils et dans les commentaires. Si - comme elle semble le présupposer - vous êtes intrigués et prêts à mener une enquête à la Sherlock Holmes pour découvrir qui se cache derrière son profil, vous faites là encore fausse route car point de réponse en ces pages, quelques indices savamment parsemés pour entretenir le mythe sont disséminés, mais avouons-le Sherlock aurait depuis longtemps refusé cette enquête vide de sens !

Si par contre vous avez ce budget illimité - et n'êtes pas réfractaire aux achats sur Amazon - vous pouvez tenter l'aventure, le manifeste et ce profil ayant l'intérêt de relancer des débats immémoriaux sur le monde de l'édition, la différence entre un journaliste et un bookstragrammeur, la question de l'indépendance d'opinion posée par les SP (services de presse) ou par la tendance aux amitiés soudaines qui se créent avec des auteurs / autrices ou attachées de presse, pensant ainsi que l'on aura des scrupules à dire "je n'ai pas aimé ton roman". Cela fait 14 ans que je tiens mon blog et ces débats ne sont pas nouveaux, certes, mais ils ont peut-être été noyés dans les commentaires moins visibles, et il n'est pas mauvais de les remettre sur le devant de la scène. Idem pour les pratiques des Instagrammeurs, l'achat d'abonnés et de likes, si visibles sur certains profils, l'hypocrisie des likes qu'on doit rendre pour en obtenir, les abonnés qui disparaissent en une heure parce que vous n'avez pas daigné vous abonner à leur profil, l'égocentrisme du système, la valeur marchande de certains profils à qui les éditeurs demandent "vous n'auriez pas un roman à publier dans vos tiroirs" ?

Et maintenant, me direz-vous ? Là vient le chapitre intéressant du livre, le but ultime : créer un magazine littéraire de référence, indépendant. Projet louable s'il en est, qui regrouperait des chroniqueurs indépendants "autorisés" à érafler.

La révolution est en marche...


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