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Bashung, plus immortels que nous, la chronique avec deux trois golden

Par Juju-Gribouille @JujuGribouille

Titre : Bashung, plus immortels que nous
Auteurs : Cyrille Pac (scénario), Anne Royant, Rachid Nhaoua, Ekaterina Bauman, Ignifero, Pierre Radice, Christian Galli, Margaux Obajdin, Valette, Kyungeun Park, Piero Ruggeri, Ricardo Randazzo, Alessandro Oliveira, Vittorio Santi, Carlos Valdeira, (dessins), Lysandre Vanhoutvenne, Joël Odone, Nicolo Laporini, Sara Collela (couleurs), Frank Verrecchia (textes documentaires)
Éditeur : Petit à Petit
Collection : Docu-BD
Année : 2024
Pages : 128

Résumé d'une histoire de feeling :

le 1 er décembre 1947, à Paris, naît Alain Claude. Sa mère confie le bébé à ses grands-parents en Bretagne et reprend sa vie d'ouvrière, jusqu'à ce qu'elle rencontre Roger Baschung, qu'elle épousera et qui reconnaîtra le petit Alain. Mais la vie à trois est difficile dans le petit appartement parisien. Le jeune couple confie Alain à ses grands-parents paternels, en Alsace. C'est là que va grandir Alain jusqu'en 1959, année de son retour à Paris. La musique est déjà entrée dans la vie du futur Alain Bashung, par la radio et par un cadeau : un harmonica...

Le scénario d'une ode à la vie:

Ce docu-BD reprend la recette des anciens volumes. La vie de Bashung est découpée en quinze chapitres. Chaque chapitre démarre par une petite intro, puis cinq pages en BD, puis deux pages de textes illustrés de photos. Avec, selon moi, le même souci, les BD développent le texte de l'intro et sont condensées (avec quand même de nouvelles infos) dans les deux pages de texte. Du coup, une impression de répétition à la lecture.
Mais on découvre avec intérêt la vie et l'oeuvre de Alain Bashung. Les pages de textes nous font part d'extraits des chansons, en les recollant parfois à la vie de l'artiste. Certains éléments graphiques évoquent des chansons au connaisseur.
Mais on découvre avec intérêt la vie et l'oeuvre de Alain Bashung. Les pages de textes nous font part d'extraits des chansons, en les recollant parfois à la vie de l'artiste. Certains éléments graphiques évoquent des chansons au connaisseur.

On apprend également la méthode de travail de Bashung, avec ses co-auteurs mais aussi avec les musiciens. Se lancer dans plusieurs textes de chansons en même temps ; découper, déplacer, recoller, passer de l'un à l'autre. Pareil avec les musiciens, les laisser travailler, écouter, sélectionner une partie, assembler avec d'autres.
La BD ne fait pas l'impasse sur les périodes sombres de la vie de l'artiste, l'alcoolisme, la dépression, les changements un peu abrupts de paroliers, les difficultés à trouver l'équilibre entre vie d'artiste et vie de famille et même parfois les impossibilités, tout cela est également raconté.
Reste, bien heureusement, l'envie de réécouter les albums de Bashung, de Roulette Russe à Bleu Pétrole, pour redécouvrir ici et là les petites pépites de la chansons française que nous a laissé ce grand artiste.

Le dessin toujours sur la page blanche :

Comme pour chaque Docu-BD, chaque chapitre est dessiné par un dessinateur différent, réalisant dessins et couleurs ou travaillant avec un coloriste. Juste une exception, une même personne revient pour deux chapitres, Anne Royant.
Les styles sont variés, différents, comme les mises en couleurs. Parfois, on reconnaît les personnages, parfois moins, mais on a le plaisir, selon les époques de la vie de Bashung, de découvrir un nouveau trait, une nouvelle approche graphique.

Conclusion d'une BD encore à soi:

Ce docu-BD nous dresse un portrait de l'artiste avec ses forces et ses faiblesses. N'ayant pas connu Bashung, je ne pourrais vous dire si ce portrait est fidèle, mais il dévoile un artiste toujours en quête d'un mieux, d'un autre, d'un différent. Essayer, ne pas aller là où on l'attend, c'est ce que Bashung aura réussi à faire toute sa vie, malgré les hauts et les bas de sa carrière. Et on l'en remercie énormément. Cette BD, qui revient dans les bacs pour commémorer les 15 ans de la mort de l'artiste, nous rappelle son influence majeure (pour moi en tout cas) sur la chanson française.
Parti pour un ailleurs que j'espère meilleur, Alain Bashung doit savoir maintenant où vont les vaisseaux maudits...

Zéda croise Bashung !


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