Si vous êtes gourmand ou gourmet, vous savez sans doute ce qu’est une ganache. Vous l’aimez enrobée, relevée d’Armagnac ou comme glaçage et vous la servez en guise de fondue au chocolat. Et surtout vous l’utilisez plus que régulièrement pour vous aider à la décoration de vos pâtisseries. Pour rappel, la ganache est une préparation à base de chocolat, généralement obtenue en chauffant des parts égales de crème et de chocolat, d’abord la crème, puis en la versant sur le chocolat. Le mélange est ensuite laissé au repos pendant une courte période (entre 3 et 10 minutes en général, en fonction du volume) avant d’être remué ou mélangé jusqu’à obtention d’une consistance lisse, en y ajoutant éventuellement des liqueurs ou des extraits. Le beurre est généralement ajouté pour donner à la ganache un aspect brillant et une texture lisse.
Mais connaissez-vous les autres acceptions du mot « ganache » ?
En anatomie animale, la ganache désigne une partie de la mâchoire inférieure des animaux à quatre pattes ou quadrupèdes !
Au sens figuré et familier, Jean Giono, dans Un de Baumugnes l’utilise pour évoquer le visage d’une personne.
« L’homme s’est foutu un coup de fusil dans la ganache et on a vendu la moutarde et le sel à l’encan. »
La gastronomie lyonnaise voit dans la ganache une boisson réalisée avec l’eau de noix et de l’arquebuse.
Dans la pièce de théâtre d’Eugène Labiche, Edgard et sa bonne, une comédie en un acte mêlée de couplets, la ganache est un fauteuil capitonné.
Enfin, la ganache désigne une personne âgée crédule et stupide, dans le vocabulaire théâtral. Pour exemple dans sa pièce de théâtre Le Bachelier, Jules Vallès fait dire à l’un de ses personnages :
« Je connais Janet qui joue les ganaches au théâtre. J’ai voulu être acteur et faire les ganaches aussi… Voilà comment l’idée m’est venue. Je n’ai même pas fait exprès au commencement, je t’assure. »
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