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Wall Street plonge, NATIXIS sous pression.

Publié le 23 août 2008 par Anakyne

23-08-2008 04h30  |  Tendance boursière 

Les banques américaines peinent à sortir de la crise et inquiètent les marchés

PLOnGEON . Wall Street craint une nationalisation de Freddie Mac et Fannie Mae. Les analystes anticipent un troisième trimestre de pertes pour les banques américaines.


SOURCES :Investir

Les financières dans la tourmente. Tel un mauvais film qui ne cesserait de passer en boucle sur les écrans des financiers, les déboires des établissements de crédit américains ont créé cette semaine encore une nouvelle onde de choc sur les marchés mondiaux. Dans les premiers rôles, on retrouve les désormais tristement célèbres Fannie Mae et Freddie Mac, ces organismes parapublics cotés en Bourse qui détiennent ou garantissent 42 % des crédits hypothécaires aux Etats-Unis. Véritables rouages du marché de l'immobilier outre-Atlantique, « Fred » et « Fan », déjà sous le coup de lourdes pertes, font désormais l'objet de rumeurs de nationalisation, alimentées par un article de l'hedomadaire Barron's. Malgré les démentis, les investisseurs, effrayés par la perspective de voir leurs actions perdre ce qui leur reste de leur valeur, ont déserté le navire, faisant plonger Freddie Mac et Fannie Mae de 22 % et 26,8 % mercredi à New York, les titres ayant ainsi dévissé de plus de 90 % sur un an !

De son côté, Lehman Brothers, qui fait désormais office de plus petite banque d'affaires de Wall Street depuis le rachat de Bear Stearns par JPMorgan, pourrait déprécier 4 milliards de dollars supplémentaires d'actifs après les 17 milliards déjà enregistrés, selon une note de JPMorgan. Acculé, Lehman envisagerait même de céder ses activités de gestion d'actifs.

Venant noircir le tableau, les analystes de Goldman Sachs ont revu considérablement à la baisse leurs estimations de résultats des cinq grandes banques américaines. « Nous nous attendons à ce que les résultats du troisième trimestre 2008 soient rongés par la détérioration continue de l'hypothécaire. Cela devrait marquer le quatrième trimestre, consécutif d'annonces de pertes », prédisent-ils. Plus alarmiste, Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI, affirme que la crise financière devrait provoquer la faillite d'une grande banque américaine.

Dans ce contexte, les banques françaises BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont été attaquées cette semaine. Dans la tourmente également, Natixis a vu son cours fondre de 10 % ces derniers jours alors que son augmentation de capital se présente sous de mauvais auspices (voir ci-contre). K. T.



Natixis sous la pression de deux fonds activistes américains

M écontents de voir leur participation diluée par l'augmentation de capital de Natixis prévue pour septembre, deux hedge funds américains, actionnaires minoritaires, se rebiffent. Par courriers adressés à la direction de Natixis, Greenlight Capital et Royal Capital lui demandent de renoncer à son opération de 3,7 milliards d'euros. Censée renflouer ses fonds propres, elle reste soumise au feu vert de l'assemblée générale des actionnaires, le 29 août. En guise de « solution alternative », ils proposent que Natixis cède aux Banques Populaires et à l'Ecureuil une partie des 20 % d'intérêt qu'elle détient dans les activités de détail de ses deux maisons mères via des certificats coopératifs d'investissement. Or, ces activités ont généré plus de la moitié du résultat net de Natixis en 2007.


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