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[Critique] Au fil des saisons de Hanna Ladoul et Marco La Via

Par Mespetitesvues
[Critique] saisons Hanna Ladoul Marco

Synopsis: Charlie (Morgan Saylor), 20 ans, étudiante revient dans la ferme familiale en Virginie pour aider sa mère qui est souffrante. Elles ont une vision différente de la vie : Charlie étudie la finance tandis que Laura (Andrea Riseborough) gère un élevage de poules. Après une longue absence, Solange (Catherine Deneuve), la mère de Laura, grand-mère de Charlie, débarque à la ferme... Elle est française, féministe et excentrique. Solange a quitté l'Amérique alors que sa fille était encore une enfant et elles ne se sont jamais beaucoup revues. Ces trois femmes, que rien ne semble rapprocher, réussiront-elles à vivre ensemble ?

Funny Birds (Au fil des saisons) - Comédie dramatique - France-Belgique-Royaume-Uni - 2023 - 1h35 - Version originale anglais et Français - Sortie en salle à Montréal: 14 juin 2024.

Martin Scorsese agit à titre de producteur exécutif de Au fil des saisons (Funny Birds), deuxième long métrage du tandem Hanna Ladoul et Marco La Via après Nous les coyotes, sélectionné à l'ACID Cannes en 2018. Cela n'en fait malheureusement pas un film intéressant. Bien au contraire.

Le problème ici, c'est que tout se laisse deviner à l'avance et que rien n'est crédible. Ni l'ancrage de l'action dans un lieu irréel, comme placé hors du monde, ni l'image idyllique de l'élevage de poules bio - porteur d'un sous-texte écologiste convenu -, ni les retrouvailles forcées d'une mère absente avec sa fille gravement malade - à l'origine de leçons de vie sans intérêt -, ni ce faux suspense, inabouti et ridicule. Sans parler des seconds rôles bâclés et tout aussi improbables. Au chapitre de la réalisation, rien à signaler, en dehors de quelques belles images bucoliques, mais bien peu originales.

La réunion de la formidable Andrea Riseborough ( Mandy, Battle of the Sexes) et de la grande Catherine Deneuve, percutée par l'aplomb de la jeune Morgan Saylor (qui ressemble trait pour trait à Franka Potente dans Cours Lola cours) est la source des rares moments de satisfaction de cette production, certes parfois charmante et touchante, mais surtout très routinière. Car, pour s'accomplir vraiment, ce récit partiellement autobiographique aurait mérité un scénario et des dialogues de bien meilleure qualité. Bref, une petite vue anodine, très vite oubliée.


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