Le morse est le symbole de la ville de Mar del Plata
comme celle de son festival de cinéma
Le Festival international de Cinéma de Mar del Plata, le seul festival de catégorie A en Amérique du Sud, vient de perdre son président, alors que sa nouvelle édition doit avoir lieu en novembre comme tous les ans. Fernando Juan Lima était en désaccord sur à peu près tout avec l’actuel gouvernement et ne pouvait plus assumer sa mission.
Le président de l’INCAA,
l’institut national du cinéma et des arts audiovisuels, qui
produisait naguère
le festival et soutenait toute la production cinématographique
nationale
mais dont toutes les
missions lui ont été
ôtées au début du
mandat de Mileí, a décidé de ne pas renouveler son contrat qui
arrivait à échéance au bout de quatre ans.
Fernando Juan Lima, ex-président du festival de Cinéma de Mar del Plata
En fait, le festival est de plus en plus clairement en danger. A travers l’INCAA, l’État fédéral a annoncé, il y a quelques semaines, qu’il ne financerait plus la manifestation, qu’il abandonnait au privé, et ce limogeage soudain sans remplaçant à quatre mois de l’événement finit de confirmer les pires doutes sur sa tenue.
Il semble en effet impossible de réunir à temps les fonds privés nécessaires à la prochaine édition dans le chaos économique et social qui s’est abattu sur l’Argentine en décembre dernier.
La culture et le soft-power n’intéressent décidément pas ce gouvernement de vandales qui ne respecte que l’argent. Même l’amorce de la saison estivale qui permet aux infrastructures touristiques de Mar del Plata de faire le plein et une bonne partie de leur recette annuelle manque de convaincre ces pouvoirs publics de l’utilité de ce festival ! Vous imaginez la tenue du Festival de Cannes menacée à la fin d’un mois de janvier ?
© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com
Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación