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Le soleil se couche à Sao Paulo de Bernardo Carvalho

Par Essel
Titre de l'édition originale : O sol se poe em Sao Paulo
Traduit du portugais (Brésil) par Geneviève Leibrich
RENTRÉE LITTÉRAIRE 2008
LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

Le soleil se couche à Sao Paulo*à**/Bernardo Carvalho
"Quand elle m'avait demandé si j'étais écrivain la première fois qu'elle m'avait adressé la parole, quelque chose m'avait dit qu'elle détenait une histoire et qu'elle cherchait quelqu'un pour l'écrire." (p. 21)
A Sao Paulo, la vieille propriétaire d'un restaurant japonais propose un jour au narrateur, se définissant comme écrivain sans pourtant avoir jamais écrit une ligne, de lui raconter une histoire. Ce récit décrit une relation triangulaire dont elle aurait été le témoin privilégié, celle entre son amie Michiyo, fille de bonne famille, Jokichi, son époux, pour lequel le paria qui a pris sa place durant la seconde guerre mondiale est mort, et Masukichi, acteur plus jeune qu'elle, tourmenté, dont elle est amoureuse. La première fois qu'elle l'a raconté, c'est au grand écrivain Junichiro Tanizaki, qui a commencé à la publier par épisodes dans une revue avant de devoir s'interrompre...

La fiction serait-elle une réalité tissée de mensonges ou au contraire un grand mensonge soutenu par des faits réels ? C'est là toute la problématique que dégage la mise en abime de ce récit se déroulant au Japon dans l'immédiat après-guerre à l'intérieur de l'histoire contemporaine vécue par ce narrateur, émigré de la deuxième génération au Brésil. Un bon roman parmi toute l'actualité étrangère de cette rentrée littéraire 2008.
"Je me souviens d'un dîner particulièrement déconcertant où quelqu'un à la table criait que sans le nazisme le monde n'aurait ni compris ni apprécié les textes de Kafka." (p. 13)
"Si la reconnaissance ne venait jamais des oeuvres mais des circonstances historiques et sociales dans lesquelles elles surgissaient, toute critique était une farce plus ou moins myope dans laquelle l'oeuvre servait soit à illustrer un contexte préalable, soit à justifier l'état d'esprit engendré par ces circonstances." (p. 14)
CARVALHO, Bernardo. - Le soleil se couche à Sao Paulo / traduit du portugais (Brésil) par Geneviève Leibrich. - Métailié, 2008. - 170 p. : couv. ill. en coul. - (Bibliothèque brésilienne). - ISBN 978-2-86424-658-9 : 17 €.

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