Binic Folks Blues - la soirée d'ouverture - part 3: Kate Alexander- salle de l'Estran à Binic, le 25 juillet 2024
NOPO (PHOTOS NOELLE)
BINIC FOLK BLUES FESTIVAL - Inauguration salle de l'Estran à Binic le 25/07/2024 Part 3 : Kate ALEXANDERDu chapeau jaillit la surprise du chef : Kate Alexander, pas annoncée sur les réseaux.
J'avoue être parti à la quête (ahaa) de renseignements car d'Alexander, je ne connaissais que 'the great' tout juste grâce à Iron Maiden.
La chanteuse guitariste, claviériste dans Party Pest à l'affiche du BFBF (et batteuse dans Ute Root, un orchestre à elle seule!), vient de sortir un album solo 'Just for the feeling' dont elle a dessiné l'artwork.
Nick Finch (Cash Savage & the Last Drinks) a produit et travaillé sur des arrangements avec Kate, et également joué de la basse.
Voici la fille aux cheveux longs blonds et ondulés devant nous, tout de noir vêtue, ce qui contraste avec le rouge vif de sa Fender.
Je me plaignais de la setlist un peu fantaisiste de Ben Salter, ben, là, c'est mieux, y'en a pas! On ne risque pas de se gourer...
Alors on va s'aider en écoutant son album https://katealexander.bandcamp.com/album/just-for-the-feeling , probablement joué en entier (37 minutes), pas loin de l'ordre du disque.
A l'heure, vu que rien n'était programmé, elle émet un 'Coucou' discret. Quelques petits réglages du pied de micro, médiator aux lèvres qui se met vite en action, parfaitement guidé par les doigts de Kate et c'est parti (sans Pest).
D'emblée, le morceau titre 'Just for the feeling' laisse des traces émouvantes saupoudrées par une belle voix particulièrement puissante.
'Winter' promène un flux régulier et entrainant. On se laisse prendre par la belle composition mélancolique 'Winter, promise, promise, Promise you'll end'.
Kate gratte ses cordes en les heurtant fermement dans un arpège tendu. Sur l'envol, la fille n'hésite pas à monter la jambe comme le ton de sa voix ensuite.
Les paroles, traitant souvent de relations personnelles, sont poignantes dans 'Everything'. Une sorte de brainstorming cathartique.
L'intro du dépouillé et délicat 'Blossoms' me fait immanquablement penser à Bruce Springsteen.
Les textes creusent les sentiments avec poésie 'Love is holding your tongue Folds with a shrug I wish you could see yourself like I see you'.
Sur des cordes effleurées, 'Careful' ressemble à une comptine chantée à un enfant, avec des paroles un peu désenchantées néanmoins.
Une note, ostensiblement répétée, gonfle une lourde tristesse. Sa couleur porte le noir des vêtements de la chanteuse à la voix profonde.
Tout le contraire du titre 'Bubblegum' qui, finalement, te colle au fond du trou... bouleversant!
'Keep up' s'avance sur un rythme un peu pesant aussi, parcouru d' accords fortement brossés qui soufflent l'amertume.
Les textes, finement poétiques, font mouche 'Well my heart should leap up and swipe at the roof of my mouth'.
Les premières notes détachées de 'Fantasise' pourraient provenir d'une basse. Ensuite les cordes, secouées, dégagent une perception de saccades qui tournent en boucle.
'Milk and honey' se marient bien et ça s'entend avec une mélodie mémorable et attrayante. Je ne suis pas certain qu'elle l'ait interprétée mais sur le disque, les arrangements en font un titre enjoué, majeur.
'Confetti' déroule une triste complainte tellement bien écrite 'Your questions are confetti Catching the light', crème de poésie et quelle voix!
Alexander? Great découverte en définitive! La fille, attachante, ne se prend pas la tête et partage un set comme une répétition entre amis.Trop heureux, d'avoir été parmi eux, un instant!