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L’affaire couvait depuis
quelques jours. Elle a donc éclaté hier. L’ancien président
Alberto Fernández, qui a précédé Mileí à la Casa Rosada, est
accusé par son ex-compagne, Fabiola Yánez, de violences conjugales.
Cette affaire dérive de l’enquête, ouverte depuis plusieurs mois, sur des faits de corruption autour des contrats d’assurance de l’État : les marchés passés sous la présidence de Fernández auraient bénéficié à des amis du président qui s’en seraient mis plein les poches. Dans ce cadre, le téléphone d’une des secrétaires de Fernández a été saisi et son contenu analysé par les enquêteurs. Ils y ont trouvé des conversations privées entre cette dame et l’ex-Première dame Fabiola qui lui parlait des coups que lui donnait le président. Entendue une première fois, début juillet, par le juge d’instruction sur ces éléments de preuve, Fabiola Yánez avait refusé catégoriquement de porter plainte et l’affaire avait par conséquent été classée. Jusqu’à ce qu’il y a quelques jours, elle ne fuite dans la presse où elle a été abondamment et diversement commentée selon la couleur politique de la rédaction.
Pas de photo sur Clarín ! Quelle révolution !
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Hier, Fabiola Yánez, qui est
restée vivre à Madrid avec l’enfant du couple, né pendant le
mandat de son père, a appelé le cabinet du juge : elle avait
changé d’avis et voulait porter plainte. Elle accuse désormais
son ancien conjoint de coups et blessures mais aussi d’un constant
harcèlement par tous les moyens de communication (elle parle même
de « terrorisme psychologique », ce qui ne sera pas
retenu comme tel par l’instruction puisqu’un tel terrorisme
n’existe dans aucune loi argentine).
L’ex-président, qui vit à Buenos Aires, dans son appartement de Puerto Madero, où le couple avait élu domicile avant le mandat, s’est contenté d’une déclaration écrite et diffusée dans les réseaux sociaux : il y nie catégoriquement les faits tout en annonçant qu’il est en mesure de prouver devant la justice qu’ils n’ont jamais existé. Il ajoute qu’il ne fera aucune autre déclaration afin de protéger sa famille et Fabiola elle-même. Le juge lui a interdit d’approcher à moins de 500 mètres de son ancienne compagne ainsi que de quitter le territoire national (comme elle vit à Madrid, elle peut être tranquille). Il a également l’interdiction de se mettre en communication avec elle, y compris par écrit. En revanche, il peut appeler son fils.