Rien de personnel, Mahir Guven… coup de cœur !

❤ Certains livres nous semblent prédestinés. J’ai entendu pour la première fois parler de Mahir Guven lors de la journée passée en mars au festival « Rue des livres » à Rennes avec les copines. Nous avions assisté à un entretien croisé dont le thème était la manière de traiter l’intime en littérature sur le sujet de l’immigration. Les interventions de l’auteur étaient vraiment intéressantes. Je n’avais pas acheté son livre à ce moment là mais c’était un souhait, pour plus tard. L’auteur a été invité ensuite au Printemps du livre de Montaigu et a reçu là-bas le Prix Ouest. Lorsque je suis passée, son stand était vide, je n’avais donc pas acheté son livre non plus cette fois. Puis, au terme du salon du livre, j’ai joué sur la page facebook du Printemps du livre et je l’ai gagné, comme quoi le destin était là. Il suffisait de le récupérer. Je me suis régalée avec ce récit, intelligent, très nantais et inspirant…  Dans ce livre, Mahir Guven raconte son expérience de l’immigration. Ses parents sont des réfugiés d’origine turque. Ils finiront pas s’installer dans la banlieue nantaise où l’écrivain grandira. Mahir Guven raconte le racisme ordinaire, comment sa sœur a souffert par exemple de ne pas avoir la peau blanche, comme ses copines. La mère du jeune homme va se retrouver très tôt veuve, son père étant assassiné. La grand-mère vient alors prêter main forte, la vie s’organise autour d’une cellule familiale réduite où s’en sortir est de mise… J’ai adoré retrouver dans ce texte la voix de Mahir Guven entendue à Rennes, puis cet esprit nantais qui l’a aidé à se construire, et que j’ai connu également dans les années 90. Le parcours de l’écrivain est inspirant, très intéressant, son récit est parsemé de réflexions sur la langue, la double culture, le sentiment d’exil (lors de son expérience allemande notamment). J’ai pris un très grand plaisir à me plonger dans cette lecture qui donne envie de se dépasser et de se donner sa chance, que l’on vienne d’ailleurs ou pas. Le propos est nuancé et rempli d’anecdotes qui donnent une richesse certaine à ce texte dévoré avec plaisir.

Editions JC Lattès –  10 janvier 2024

J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…

    

Ce livre a reçu le Prix Ouest lors du Printemps du livre de Montaigu
Ci-dessous, une photo prise lors de ma journée au festival Rue des livres à Rennes

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