Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Madonna - Like a prayer(1989).

Derrière les croix de feu qui l'ont fait entrer dans la postérité se cache l'album pop le plus spectaculaire depuis Revolver. Pour réaliser des ventes proportionnelles à sa célébrité, Madonna n'a alors qu'à réaliser en série des clones de True Blue. Au lieu de cela, épaulée par le producteur Pat Leonard, elle conçoit un chef-d’œuvre qui reçoit même les applaudissements de Peter Gabriel pour ses qualités mélodiques.

Laissant le marché de la dance à Paula Abdul et à Janet Jackson, Madonna limite la participation de son collaborateur fétiche Stephen "Into the Groove" Bray à deux morceaux. Parmi les victimes se trouve l'époustouflant Supernatural, qui apparaît finalement sur l'album au profit de la lutte contre le sida, Red Hot and dance. A sa place, l'album rend hommage à Simon&Garfunkel (Oh Father) et à Sly and the Family Stone (Keep it together), ainsi que les évocations triomphantes de la soul des années 60 de Stax et Spector (Express yourself, Cherish).

L'influence de Prince est manifeste, dans le duo Love Song, mais aussi dans la guitare déjantée de Act of contribution, le psychédélisme de Dear Jessie et, de manière générale, dans le mélange de sexe et de religion.

Sur le plan des paroles, l'avarice écœurante du passé fait place à l'humanité. Express yourself est un appel aux armes plus profond que Material Girl, des questions familiales sont évoquées dans Promise to try (le décès de Mme Ciccone), Dear Jessie (la fille de Pat Leonard) et Keep it together ("le foyer est là où le cœur devrait être"). Plus surprenant, Till death do us part parle de sa prétendue "nuit de terreur" entre les mains de Sean Penn.

La maturité n'avait jamais paru aussi amusante.

Track list :

Title

Composers

Production credits

Time

"Like a Prayer"

Madonna, Patrick Leonard

Madonna and Patrick Leonard