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Violence amoureuse chez les plus de 13 ans

Publié le 28 août 2008 par Osmose

Sortir avec une fille, «fréquenter», est une activité à laquelle nombre de jeunes se livrent dès l’âge de 13 ou 14 ans.

La violence dans ce type de relations n’est pas rare. La violence amoureuse des adolescents ressemble à celle qu’on retrouve chez les adultes dans les relations avec un partenaire intime, en ce qu’elle présente toutes les nuances possibles, depuis l’insulte et les mauvais traitements psychologiques, jusqu’à malheureusement l’agression sexuelle et au meurtre.

Selon une enquête « officieuse », on entend par violence amoureuse toute atteinte sexuelle, physique ou psychologique infligée intentionnellement par un partenaire à l’autre dans une relation amoureuse

Cette définition reflète la conviction que toute forme de mauvais traitement est nocive et doit être prise au sérieux. L’éventail des actes abusifs perpétrés dans une relation amoureuse dépasse ce que la majorité considère habituellement comme une atteinte «grave», à savoir la violence physique ou sexuelle.

Dans une étude menée au Canada, Lavoie, Robitaille et Hebert (2000) y incluent les menaces de mort, les sévices psychologiques, le dénigrement et les insultes, la jalousie, le contrôle excessif, l’indifférence, les menaces de séparation et de représailles, les atteintes à la réputation, et le harcèlement après séparation.

Même si les jeunes filles comme les jeunes hommes peuvent commettre de tels actes, la violence que les femmes subissent de la part des hommes est plus répandue et habituellement plus grave.

De tels traitements font mal tant physiquement que psychologiquement.

En général, les jeunes gens recourent à la force physique pour affirmer leur domination, tandis que les jeunes filles l’utilisent pour se protéger, se venger ou parce qu’elles ont peur que leur partenaire ne soit sur le point de les agresser. Certaines femmes vivent dans la terreur de ce genre d’attaques.

À l’inverse, les jeunes gens redoutent rarement les agressions de la part des jeunes filles, considérant l’usage de la force par ces dernières comme inoffensif.

Constituent une agression sexuelle les attouchements sexuels non désirés, forcer un partenaire ou exercer des pressions sur lui pour qu’il consente à une activité sexuelle, violer et tenter de violer, et tenter d’avoir ou avoir des rapports sexuels avec une personne qui se trouve sous l’effet de l’alcool ou de drogues (Santé Canada, 1995). Ce type de violence est plus le souvent dirigé contre les jeunes filles. Si chacun de ces actes blesse sur le plan affectif, tous n’entraînent pas les mêmes blessures physiques.

La « violence psychologique », comme la « violence sexuelle » et la « violence physique », varie en intensité et en séquelles. Parfois elle consiste à insulter sa partenaire ou à sacrer contre elle, à la rabaisser, la menacer ou la terroriser, parfois à détruire ses biens, à l’isoler de ses amis et de sa famille ou encore à la traiter avec une possessivité irrationnelle ou une extrême jalousie.

La « violence psychologique » a pour origine la volonté de l’agresseur de contrôler la conduite de l’autre. En sapant la confiance en soi de sa victime, l’agresseur l’empêche d’agir de manière autonome. Les jeunes gens et les jeunes filles peuvent avoir recours à la « violence psychologique ». Cependant, la société minimise trop souvent les effets de ce type de violence, parce qu’elle ne laisse pas de trace visible. En conséquence, les collectivités locales offrent peu de soutien pour faire face à la violence psychologique, qu’elle émane des hommes ou des femmes.

Les jeunes filles, plus que leurs homologues masculins, sont conscientes que la violence amoureuse existe parmi leurs camarades et l’ont vécue elles-mêmes.

Dans une étude portant sur les élèves de 9e à 13e année (secondaire 3 et après), Jaffe et ses collègues (1992) signalent que 54 % étaient conscients que la violence amoureuse existait parmi leurs camarades, et parmi eux, un pourcentage significativement plus élevé de filles (61 %) que de garçons (48 %).
Price et ses collègues (2000) ont étudié le problème auprès d’environ 1700 jeunes (âgés de 11 à 20 ans) anglophones et francophones du Nouveau-Brunswick. Ils ont constaté qu’un pourcentage significativement plus élevé d’adolescentes que d’adolescents avaient vécu de la violence psychologique et(ou) physique, 22 % et 12 % respectivement, et de la violence sexuelle, 19 % et 4 % respectivement.

Dans l’ensemble de l’échantillon, 29 % des adolescentes et 13 % des adolescents ont indiqué vivre une certaine violence dans leurs relations amoureuses.

Dans sa recherche de 1997, Jodi Lyn O’Keefe (née le 10 octobre 1978 est une actrice américaine). a cerné quelques-unes des raisons qui incitent les adolescents des deux sexes à recourir à la violence dans leurs relations amoureuses.

Garçons et filles ont indiqué que l’initiative en revient le plus souvent au garçon. La première raison avancée par les deux groupes était que c’est «une façon de manifester sa colère», encore que les filles aient été significativement plus portées à la donner que les garçons. «Pour se défendre», était la raison venant au deuxième rang chez les filles, tandis que chez les garçons, c’était «pour contrôler leur partenaire».

Tous avaient mentionné une probabilité accrue de violence quand l’un des partenaires, ou les deux, avaient consommé de l’alcool. Le fait d’avoir été témoin de violence dans sa propre famille constituait un facteur de prédiction significatif du recours à la violence parmi les garçons, mais pas parmi les filles. Le fait que la relation était conflictuelle et le sérieux de la relation étaient deux facteurs significatifs que les filles associaient à l’apparition de violence.

A ce triste bilan, que faut-il ajouter ? Faute au système ? Perte des valeurs ? Parents démissionnaires ? ….. Ect … !


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