En 2017, Jack Wyllie s’éloignait le temps d’un album de Portico Quartet pour un projet musical enregistré au Sénégal, à Dakar. Le fruit de ce travail vit le jour trois ans plus tard, sous le nom de Paradise Cinema. Aujourd’hui, revoici Paradise Cinema avec returning, dream, une seconde œuvre de huit morceaux également – à mi-chemin entre musiques africaines et jazz, toujours avec des éléments électroniques occidentaux ou orientaux. Cette fois-ci, Jack Wyllie a essentiellement créé ses nouvelles compositions à Londres, avec quelques enregistrements additionnels à Dakar et à Sydney.
Je me sens plus à l’aise à l’écoute des nouvelles musiques – est-ce dû à une simple évolution ? Ou au fait que j’ai désormais intégré sa musique dans ce nouveau projet, indépendamment de tout ce qu’il a fait avec Portico Quartet et que je ne connais que trop bien ? (et je ne parle même pas de Szun Waves, autre de ces projets).
Il demeure une constante cependant dans son univers : Paradise Cinema semble totalement dépourvu de personnes autour, comme si la musique arrivait à un moment de transition, ou de fin, ou de début… Le voyage offert nous transporte, nous approche d’un lieu, non fictif mais bel et bien réel, mais sans jamais s’y arrêter vraiment. Comme s’il s’agissait de nous faire comprendre que le but du voyage n’est effectivement pas tant son but que son trajet lui-même. Comme au cinéma : la fin de l’histoire, son dénouement, compte, mais pas uniquement. Absolument tout ce qu’on a vu, entendu, donc vécu avant nous a permis d’y arriver.
returning, dream. Deux mots, deux conceptions de voyage distinctes. Mais pas tant que ça finalement.
(in Heepro Music, le 24/10/2024)
_
Voir aussi :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble