Chaque mois, dans ses 10 premiers jours, tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: le cinéma !Je l'ai surconsommé, le surconsomme toujours, l'ai étudié, même à l'université, en fût gradué, y ai travaillé, en fût récompensé, en suis sorti, mais le cinéma n'est jamais sorti de moi.
Je vous parles d'un film dont j'ai aimé l'histoire, la réalisation, sa distribution, sa cinématographie, sa musique, son sujet, son traitement, son audace, bref je vous parles d'un film dont j'ai aimé pas mal tous les choix. Je vous parles d'un film que j'ai généralement dans ma collection de dvd chez moi, comme celui-là.
THE PARALLAX VIEW d'ALAN J.PAKULA.
En 1970, Loren Singer signe le roman qui raconte l'histoire fictive de témoins de l'assassinat du président John F.Kennedy, assassinés les uns après les autres. Le film empruntera la trame narrative, restant dans le politique, sans cibler la famille Kennedy. David Giler et Lorenzo Semple Jr sont désignés pour en faire l'adaptation cinématographique. Mais Robert Towne en a fait une révision non créditée.
En plein scandale du Watergate, le thriller politique, en Amérique du Nord, est tout à fait populaire. Dans deux ans, All The President's Men, traitant directement du Watergate, un film extraordinaire, qui sera nommé 8 fois aux Oscars et qui en gagnera la moitié, réalisé par...le même Alan J.Pakula. Ce dernier demande à son directeur photo, l'excellent Gordon Willis, qui tournera aussi le superbe Manhattan de Woody Allen en 1979 et qui avait tourné les deux Godfather, de filmer le personnage principal de loin, comme si il était constamment épié. Ajoutant au climat de paranoia souhaité.




Le film Executive Action, lancé en 1973, traitait à peu près du même thème et vaut aussi la peine d'être vu. Ce film de David Miller traitait lui, directement de la mort de Kennedy.

Ce film, tourné en 1973, me donne l'impression, par sa lumière, son esthétique, ses décors, me donne l'impression d'y être plongé comme on le serait dans un livre soigneusement tricoté. Une vision futuro rétro. Comme si la totalitarisme nous menaçait encore...oh wait...
Je n'avais qu'un an en 1974, mais les années 70, j'en ai quand même vécu 9.
L'esthétisme, j'ai eu le temps d'y tremper. Pas juste sur photos.
Ce film a cette année, 50 ans.
