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Carlos Tavares s’en va… sans valise ni pot de départ

Publié le 03 décembre 2024 par Angrymum @VeryAngryMum

Ah, Carlos Tavares. Ce nom qui rime avec " rentabilité à tout prix " s'efface du paysage automobile de manière aussi brutale que cynique. Viré par les actionnaires, non pas parce que les chiffres étaient mauvais (bien au contraire), mais à cause de sa méthode. La méthode Tavares, c'était simple : transformer chaque salarié en presse-agrumes et chaque usine en machine à cracher des dividendes. Une recette efficace pour engraisser les actionnaires, mais visiblement un peu trop corsée pour leur digestion à long terme.

Les actionnaires, ces âmes sensibles...

Ce qui étonne, ce n'est pas qu'il soit poussé vers la sortie. Non. Le véritable scandale, c'est que cela se passe trois mois avant sa retraite. Trois mois ! Pas de pot de départ, pas de standing ovation, et surtout... pas de valise bien garnie à la Ghosn. Une sortie mesquine pour un homme qui leur a pourtant fait gagner des millions, en serrant les boulons et en compressant les coûts (et les salariés, par la même occasion).

Alors oui, les actionnaires ont peut-être des états d'âme sur la méthode Tavares. Mais n'est-ce pas eux qui ont applaudi des deux mains pendant des années ? Le citron a été pressé jusqu'à la dernière goutte, et maintenant, on se plaint que ça colle un peu sur les doigts ? Quelle ironie.

Une sortie bien française

En France, on est habitué à voir les grands patrons partir avec éclat : des parachutes dorés, des primes obscènes, ou encore des valises de luxe bien remplies pour des destinations plus discrètes... Avec des occupants bien cachés... Mais Carlos Tavares ? Rien. Pas de grand final, pas de scandale croustillant, juste une éviction sèche et froide. À croire que même dans le monde du capitalisme, l'élégance a disparu.

Le secteur automobile en roue libre

Ce départ marque aussi un triste constat pour l'industrie automobile. Si un patron capable de maximiser les profits jusqu'à l' extrême se fait virer pour sa méthode, qu'est-ce que ça dit sur l'état du secteur ? Les constructeurs cherchent désespérément leur modèle du futur, entre électrique, durable et rentable, mais ils semblent incapables de se mettre d'accord sur une direction.

Avec Carlos Tavares, c'est un symbole qui s'en va. Pas celui d'une vision ou d'une innovation, mais celui d'un capitalisme pur et dur. Et le plus ironique ? Il part sans fanfare, sans gloire, sans valise. Juste une main sur l'épaule et une porte qui claque derrière lui.

Quelle tristesse... pour les actionnaires, bien sûr. Pour le reste d'entre nous ? Peut-être qu'on peut enfin souffler un peu.

Carlos Tavares s’en sans valise départ

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News


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