Shaka Ponk tire sa révérence : le concert de la lucidité écologique

Mise à jour le 04/12/2024 par Angry Mum

Ce samedi 30 novembre 2024, la scène vibrera une dernière fois au son de Shaka Ponk, ce groupe électrisant qui aura marqué deux décennies. Leur décision d'arrêter albums et tournées n'est pas un simple coup de théâtre, mais un acte de cohérence face à l'urgence climatique. Oui, on parle bien de ces artistes qui se mettent à nu devant des milliers de fans, pour mieux questionner leur propre impact sur une planète déjà en sursis.

Des adieux en pleine lumière

"Un Shaka Ponk, c'est un animal bizarre qui explique aux hommes qu'ils sont fous," raconte Frah, le charismatique chanteur du groupe. Et justement, il y a de quoi se sentir un peu cinglés quand on réalise que l'industrie musicale, avec ses concerts XXL et ses tournées planétaires, est une machine à produire des émissions de CO2. À quoi bon prêcher l' amour de la nature quand vos camions remplis de matos sillonnent l' Europe à longueur d'année ?

Pour Frah et ses complices, continuer aurait été une trahison. Alors, plutôt que de tourner en rond dans cette contradiction, ils préfèrent s'arrêter. Un dernier bain de foule, un ultime riff saturé, et rideau.

Une décision radicale et rare

"Nous arrêtons pour de bonnes raisons," martèle Ion, le batteur. Contrairement à tant d'autres groupes qui explosent pour des querelles internes, Shaka Ponk part la tête haute. Ce n'est pas l'égo qui les pousse à tout lâcher, mais une volonté de rester fidèles à leurs convictions. Et soyons clairs : rares sont les artistes capables de poser un acte aussi fort.

Et nous, qu'est-ce qu'on fait ?

Bien sûr, Shaka Ponk a les moyens de cette radicalité. Après 20 ans de carrière, des albums vendus par milliers et une fanbase en béton, ils peuvent envisager une vie sans tournée ni studio. Mais cela ne doit pas devenir une excuse pour nous, simples mortels.

Parce qu'au fond, leur message est limpide : on a tous un levier d'action. Pas besoin d'être une rock star pour changer les choses. Alors, par où commencer ?

• Consommer autrement : Moins de gadgets inutiles, plus de qualité durable.
• Travailler différemment : Éteindre les lumières, adopter le télétravail, privilégier des entreprises éthiques.
• Se déplacer intelligemment : Exit la voiture solo, bonjour vélo, train ou covoiturage.
• Voter différemment : Là, c'est le nerf de la guerre. Arrêtons de donner carte blanche à des politiques qui gèrent la planète comme une vieille entreprise à bout de souffle.

Le courage d'agir

Ce que Shaka Ponk nous enseigne, c'est qu'il est temps d'arrêter de faire semblant. Nous vivons dans un monde où la climatisation tourne à fond dans des bâtiments vides, où des jets privés font des trajets de 15 minutes, et où les discours "verts" masquent mal l'inaction.

Leur décision de se retirer de la scène est un électrochoc, un appel à la lucidité. Certes, tout le monde ne peut pas larguer sa vie du jour au lendemain. Mais tout le monde peut choisir de ne plus jouer le jeu tel qu'il est imposé.

Alors, prêts à faire comme Shaka Ponk ? Pas besoin de guitare électrique ni de micros criards. Juste un peu de courage, une bonne dose de réflexion, et la volonté de ne plus rester immobile.

Ce samedi, les lumières s'éteindront sur un dernier morceau. Mais leur message, lui, restera allumé pour longtemps. À nous d'en faire quelque chose.

Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News