Paul McCartney : “Wonderful Christmastime” revient dans les charts après 45 ans

Depuis plus de soixante ans, Paul McCartney, né à Walton (près de Liverpool), occupe une place prépondérante dans l’histoire de la musique pop. Cofondateur des Beatles, membre clé de Wings, artiste solo accompli, il a multiplié les succès, s’imposant comme l’un des auteurs-compositeurs les plus prolifiques de tous les temps. À 82 ans, la légende vivante reste résolument active, non seulement sur scène, mais aussi dans les classements, où sa musique continue de se frayer un chemin, décennie après décennie.

Au cours de sa carrière, McCartney a signé des dizaines de tubes, certains devenus de véritables hymnes, d’autres résonnant chaque année comme des incontournables, à l’image de “Wonderful Christmastime”. En 2009, le Guinness des records l’a sacré “compositeur le plus prolifique du monde”, ayant cumulé à cette époque pas moins de 188 chansons classées dans les charts britanniques. Un exploit qui témoigne de sa longévité et de sa capacité à séduire de nouvelles générations de fans. Ainsi, la musique de Paul n’est jamais très loin des palmarès, même quand le temps passe, que les modes changent, et que l’industrie du disque se transforme profondément.

Récemment, l’attention s’est portée sur un coffret vinyle intitulé “1964 US Albums in Mono”, réédition de quelques-uns des premiers albums américains des Beatles. Celui-ci s’est hissé à la 14e place des charts vinyles britanniques, preuve que le public reste avide de redécouvrir les origines du phénomène Beatles. Mais ce succès “historique” s’accompagne d’une performance plus contemporaine dans les classements : celle d’un titre solo de McCartney, “Wonderful Christmastime”.

Sorti en novembre 1979, “Wonderful Christmastime” s’est imposé comme un classique de Noël, revenant chaque année dans les playlists saisonnières, dans les magasins, à la radio, ou en fond sonore dans les fêtes de fin d’année. Enregistrée lors des sessions de “McCartney II” – le deuxième album solo de l’artiste, composé et produit principalement dans sa ferme du Sussex –, la chanson marque un moment particulier dans la carrière de Paul. Juste après le dernier album de Wings, “Back to the Egg”, paru quelques mois plus tôt, “Wonderful Christmastime” devient un single phare, atteignant la sixième place des charts britanniques en 1979 et le top 10 dans plusieurs pays européens.

Régulièrement critiquée pour sa production synth-pop minimaliste, la chanson divise. Certains l’adorent pour sa simplicité, son charme désuet et sa joie communicative, d’autres la détestent, la jugeant trop mièvre ou répétitive. Le critique Robert Rodriguez n’a pas manqué de souligner cette ambivalence, déclarant que “peu de morceaux dans le répertoire de McCartney ont suscité des réactions aussi vives”.

Cette année, “Wonderful Christmastime” continue pourtant de grimper dans les classements. Selon le dernier Official Charts Company, le morceau se classe à la 44e place du classement singles au Royaume-Uni, une nette progression par rapport à la 79e position la semaine précédente. Aux États-Unis, la chanson fait également une percée, se glissant dans cinq différents classements Billboard, dont le Top 40 des morceaux rock les plus streamés, se hissant à la 15e place. Cette résurgence prouve qu’au-delà des polémiques esthétiques, le titre reste une valeur sûre de la saison hivernale et continue de séduire le public.

Ce regain de popularité n’est pas anodin : alors que l’artiste s’apprête à donner plusieurs concerts au Royaume-Uni, certains fans espèrent qu’il jouera ce morceau festif. Paul McCartney est actuellement en tournée mondiale avec son show “Got Back”. Après un ultime concert en Espagne, à Madrid, il s’apprête à poser ses valises à Manchester, où il se produira les 14 et 15 décembre à la Co-op Live, avant de rejoindre l’O2 de Londres pour deux représentations les 18 et 19 décembre. À l’approche des fêtes, voir McCartney interpréter “Wonderful Christmastime” sur scène serait, pour beaucoup, un cadeau idéal.

Il est rare de voir un artiste, à ce point intégré dans le panthéon musical, continuer à marquer les charts avec une chanson sortie plus de quarante ans auparavant. Cela témoigne de la longévité et de la puissance symbolique de McCartney, dont la carrière a constamment réinventé les codes de la pop. Chaque réédition, chaque remontée d’un single dans les classements, chaque concert à guichets fermés, participe au prolongement d’une légende vivante.

Ainsi, la récente dynamique autour de “Wonderful Christmastime” n’est pas seulement un fait anecdotique. Elle rappelle que l’ex-Beatle reste une figure centrale du paysage musical, capable de fédérer des générations autour de quelques accords simples et d’une mélodie accrocheuse. Peu importe les divergences d’opinion, la critique, ou le contexte industriel, McCartney prouve, à près de 82 ans, qu’il demeure un créateur pertinent, porté par une œuvre intemporelle et un public sans cesse renouvelé.

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• Où Paul McCartney se produira-t-il lors de sa tournée au Royaume-Uni ce mois-ci ?