Après la séparation des Beatles, George Harrison s’est précipité pour s’imposer comme une star en solo. Bien qu’il n’ait pas été un grand auteur-compositeur durant les premières années du groupe, Harrison avait trouvé sa voie à la fin de leur carrière et avait une multitude de chansons prêtes à être enregistrées.
Harrison a été le premier membre des Beatles à sortir un album solo, avec Wonderwall Music en 1968, suivi un an plus tard par Electronic Sound. Cependant, ces deux disques étaient des projets secondaires expérimentaux, sortis dans une relative indifférence. Son troisième album, All Things Must Pass, a marqué une véritable percée commerciale et artistique.
Sorti quelques mois seulement après la séparation des Beatles, cet album comportait de nombreuses chansons que le groupe avait rejetées. Harrison n’avait pas prévu que ces morceaux le propulseraient au rang de superstar solo, mais c’est ce qui est arrivé. Cependant, le succès du single phare de l’album, ‘My Sweet Lord’, a entraîné des conséquences inattendues et désastreuses.
Sommaire
- Le procès pour plagiat autour de ‘My Sweet Lord’
- Les répercussions personnelles et artistiques
- Une renaissance musicale
- Cet article répond aux questions suivantes :
Le procès pour plagiat autour de ‘My Sweet Lord’
‘My Sweet Lord’ a été un énorme succès, mais Harrison s’est retrouvé accusé de plagiat. Bright Tunes Music, propriétaire des droits de la chanson ‘He’s So Fine’ des Chiffons, a intenté une action en justice, alléguant que les deux morceaux étaient trop similaires. Bien que cela aurait pu être une affaire simple et rapide, le procès s’est étiré sur plusieurs années, plongeant Harrison dans une période de doute et de désillusion.
À l’époque, le manager d’Harrison, Allen Klein, gérait les négociations avec Bright Tunes. Cependant, leur relation s’est détériorée lorsque Harrison a licencié Klein en 1973. Par vengeance, Klein a rejoint Bright Tunes en tant que consultant, compliquant encore davantage la situation. Le procès s’est finalement tenu en février 1976, se concentrant sur les motifs musicaux communs aux deux morceaux, notamment les séquences ‘G-E-D’ et ‘G-A-C-A-C’.
Le juge a conclu qu’Harrison n’avait pas consciemment copié ‘He’s So Fine’, mais l’a reconnu coupable de « plagiat subconscient ». Le verdict, rendu le 31 août 1976, a contraint Harrison à payer environ 1,6 million de dollars de dommages et intérêts, une somme bien supérieure à ce qu’il avait imaginé. Cette décision a laissé une ombre persistante sur lui, l’amenant à s’éloigner de la création musicale.
Les répercussions personnelles et artistiques
Dans une interview accordée à Rolling Stone, Harrison a expliqué : « C’est difficile de recommencer à écrire après avoir traversé ça. Même maintenant, quand j’allume la radio, chaque chanson que j’entends ressemble à une autre. Je n’étais pas consciemment au courant de la similitude avec ‘He’s So Fine’. » Dans son autobiographie, il ajoutait : « Pourquoi je ne m’en suis pas rendu compte ? Il aurait été très facile de changer une ou deux notes sans altérer l’esprit du morceau. Je ne me sens pas coupable. Cette chanson a sauvé la vie de nombreux toxicomanes. Je sais que le motif derrière l’écriture de la chanson dépasse de loin les ennuis juridiques. »
À cela s’est ajouté un commentaire désobligeant de John Lennon dans une interview avec Playboy en 1980 : « Il devait le savoir, non ? Il est plus intelligent que ça… Il aurait pu changer quelques mesures, et personne n’aurait pu l’attaquer. Mais il a laissé faire et il a payé le prix. Peut-être qu’il pensait que Dieu allait simplement le laisser tranquille. »
Une renaissance musicale
Suite à cette bataille juridique, Harrison n’a écrit aucune chanson pendant plus d’un an, évitant la musique autant que possible. Durant cette période, il a connu un changement majeur dans sa vie en devenant père de son fils, Dhani, un événement qui l’a aidé à surmonter cette épreuve. Finalement, il a retrouvé l’inspiration, ce qui a conduit à la sortie de son album éponyme en 1979.
Cet article répond aux questions suivantes :
- Quelle a été l’origine de la controverse autour de ‘My Sweet Lord’ ?
- Comment le procès pour plagiat a-t-il affecté George Harrison ?
- Quel rôle Allen Klein a-t-il joué dans cette affaire ?
- Comment Harrison a-t-il surmonté cette période difficile ?
- Pourquoi ‘My Sweet Lord’ est-il toujours considéré comme une chanson emblématique malgré les accusations ?
