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Paul McCartney et Pet Sounds : l’album qui a redéfini la pop

Publié le 13 décembre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

Il n’existe pas de règle universelle permettant de savoir si quelqu’un « comprend » la musique ou non. Bien que de nombreuses personnes puissent étudier la théorie musicale et composer des symphonies magnifiques, il est plus difficile de s’asseoir avec quelques accords pour façonner un morceau capable de conquérir les charts. Paul McCartney pourrait presque enseigner l’art d’écrire des tubes grâce à son impressionnant palmarès, mais pour lui, personne ne peut véritablement comprendre la musique sans avoir étudié un album précis.

Certains albums des Beatles pourraient d’ailleurs revendiquer ce statut. Comparés à d’autres groupes de rock de leur époque, des disques comme Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ou Abbey Road restent parmi les plus inventifs jamais réalisés. Même lorsqu’ils sortaient des sentiers battus du rock, les Beatles parvenaient à produire des mélodies inoubliables qui restaient gravées dans les esprits bien après la fin de l’écoute.

Les choses avaient déjà commencé à changer dès 1965. En dehors des Beatles qui sortaient Rubber Soul, des artistes comme Bob Dylan se tournaient vers le rock, la Motown vivait son âge d’or avec des stars comme Marvin Gaye, et les Rolling Stones rivalisaient avec les Fab Four en matière de succès commercial. Mais en termes de musique américaine, Brian Wilson, des Beach Boys, avait pour mission de rivaliser avec les Beatles.

Si cette compétition restait saine, la tentative de Wilson de rivaliser avec les Beatles sur l’album Pet Sounds demeure l’un des meilleurs exemples de ce que la pop peut offrir. Comparé à leurs précédentes chansons de surf, Wilson semblait libéré pour la première fois de sa carrière, créant des morceaux qui pourraient côtoyer des symphonies, comme « Wouldn’t It Be Nice » ou « I’m Waiting for the Day ».

Bien que rien ne pouvait arrêter les Beatles, McCartney fut stupéfait par ce qu’il entendit. Ils avaient toujours admiré les Beach Boys de loin, mais en écoutant l’œuvre de Wilson, McCartney sentit qu’il recevait une véritable leçon sur la structure des morceaux, grâce à l’interaction entre chaque instrument joué par le Wrecking Crew.

Plus tard, McCartney expliqua à quel point cet album l’avait marqué : « C’est Pet Sounds qui m’a ébloui. Tout d’abord, c’était l’écriture de Brian. J’adore cet album. J’en ai même acheté une copie pour chacun de mes enfants pour leur éducation musicale – pour moi, personne n’est éduqué musicalement s’il n’a pas écouté cet album. J’étais fasciné par l’écriture et les chansons. »

En voyant arriver Sgt. Pepper juste après Pet Sounds, il est facile de comprendre ce que McCartney avait appris de Wilson. L’introduction d’un orchestre massif sur « A Day in the Life » reflète les rêves de Wilson mélangés à l’avant-garde, tandis que la beauté pure de « She’s Leaving Home » rivalise avec « God Only Knows » en termes d’excellence musicale.

Cela dit, pour McCartney, la musique n’a jamais été qu’une simple compétition. Il s’agissait de s’inspirer de toutes parts pour créer quelque chose d’original. Une fois que Wilson avait brisé les barrières avec cet album, il n’y avait plus de limite à ce que la pop pouvait accomplir.

Cet article répond aux questions suivantes :

  • Quel album Paul McCartney considère-t-il comme essentiel pour comprendre la musique ?
  • Pourquoi Pet Sounds est-il considéré comme révolutionnaire dans la pop ?
  • Quels morceaux des Beatles ont été influencés par Pet Sounds ?
  • Comment Brian Wilson a-t-il rivalisé avec les Beatles ?
  • Qu’est-ce que Paul McCartney a appris de Pet Sounds ?

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