
Ah, Noël. Cette période magique où l'on troque nos minutes de sommeil contre des courses effrénées dans des magasins bondés, où l'on fait semblant d'adorer un pull moche et où l'on étrangle la planète avec des rubans de plastique. Tout ça pour quoi ? Des cadeaux qui, dans 6 mois, finiront à la poubelle ou au fond d'un placard. Joyeux Noël, non ?
Stress sous le sapin
Commençons par le stress, ce grand classique de Noël. Entre les listes interminables, les jouets introuvables et l'énième café tiède avalé dans un centre commercial, qui reste zen ? Surtout quand tout le monde s'attend à recevoir le cadeau parfait. Mais on sait tous que ce n'est qu'une mascarade. Les enfants jouent avec leur nouveau jouet deux heures avant de retourner à leur tablette. Les adultes déballent des gadgets qu'ils n'ont jamais demandés. " Les cadeaux de Noël sont une source majeure de stress pour 64 % des Français ", affirme un sondage bidon mais tellement crédible qu'on y croit.
La réalité : pollution, gaspillage et hypocrisie
Noël, c'est aussi une montagne de déchets. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est Reporterre. Chaque année, on emballe de l'inutilité dans du plastique, du papier brillant non recyclable, et ça termine dans nos poubelles (et dans nos consciences écologiques, si on en a encore une). " Les objets manufacturés, souvent produits dans des conditions douteuses, sont responsables d'émissions massives de CO2 ", rappelle l'article. Bref, votre gentille machine à pain offerte à belle- maman contribue autant au réchauffement climatique que votre road trip de l'été dernier.
Et parlons franchement : qui utilise vraiment les cadeaux qu'il reçoit ? On a tous ce robot ménager qui dort dans son carton, ce parfum dont l'odeur nous donne la nausée, ou ce bouquin qui prend la poussière sur une étagère. En réalité, beaucoup de cadeaux finissent sur Le Bon Coin ou directement à la déchetterie. " Environ 20 % des cadeaux de Noël ne sont jamais utilisés ", selon une étude (non sourcée, mais honnêtement, est-ce que ça choque quelqu'un ?).
L'illusion du partage
On aime nous vendre Noël comme une fête de partage. Mais est-ce vraiment le cas ? Ou est-ce devenu une compétition silencieuse pour offrir le plus gros, le plus cher, le plus impressionnant ? " Les cadeaux sont devenus une monnaie sociale ", souligne Reporterre. C'est un jeu cynique où l'on mesure notre amour à l'aune de notre pouvoir d'achat.
Résultat ? On dépense des fortunes pour acheter des choses inutiles, souvent fabriquées dans des pays où les droits humains sont optionnels. Tout cela pour impressionner des gens qui, soyons honnêtes, s'en fichent royalement. Est-ce ça, l'esprit de Noël ?
Et si on arrêtait les cadeaux ?
C'est la vraie question. Peut-on imaginer un Noël sans cadeaux ? Avant de hurler, laissez-moi vous peindre un tableau : un sapin décoré de façon minimaliste, des rires autour d'une table bien garnie, et personne pour feindre la joie en déballant des chaussettes. " Le vrai partage, c'est le temps passé ensemble, pas les objets ", insiste Reporterre. Et si on essayait ?
Bien sûr, il y aura des réticences. Les enfants, d'abord, hurleront à l'injustice. Mais est-ce vraiment à eux qu'on rend service en les noyant sous des tonnes de plastique ? Les adultes, eux, devront apprendre à vivre sans ce petit shoot de dopamine lié au shopping. Mais est-ce une si grande perte ?
Vers un Noël écologique et sincère
Alors, que faire ? On peut commencer par des gestes simples : offrir des cadeaux immatériels (cours de cuisine, abonnements à des magazines, billets pour des spectacles), acheter d'occasion ou mieux, ne rien acheter du tout. Car oui, la solution ultime pour sauver Noël, c'est peut-être de revenir à l'essentiel : partager des moments, et pas des objets.
Et si Noël devenait enfin ce qu'il prétend être : une fête de l' amour et du partage, et non un concours de surconsommation ? Allez, on y croit. Ou pas.
En réaction : https://reporterre.net/Polluants-et-inutiles-la-face-cachee-des-cadeaux-de-Noel
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News
