Magazine Culture

Paul McCartney et Phil Collins : une relation entachée par un malentendu

Publié le 18 décembre 2024 par John Lenmac @yellowsubnet

Les Beatles ont imprégné plusieurs générations de musiciens, et parmi ceux-ci figure Phil Collins, qui fut fan des Fab Four dès son adolescence. Pour Collins, adolescent dans les années 1960, assister à un tournage des Beatles, même en simple figurant, était un rêve. Il fut choisi pour être dans le public durant la scène finale de A Hard Day’s Night, et cet instant – voir les Beatles en pleine gloire – l’a profondément marqué. Plus tard, Collins quitta l’univers de l’acting pour la batterie et évolua dans le milieu musical, gravissant les échelons jusqu’à devenir un batteur de session recherché, avant de rejoindre Genesis, devenant lui-même une star internationale.

Malgré des parcours différents, Collins et les Beatles se recroiseront à plusieurs moments. Il fournira notamment une contribution, malheureusement coupée au montage final, à l’album All Things Must Pass de George Harrison. Loin de lui en vouloir, Harrison, doté d’un sens de l’humour taquin, réenregistra plus tard une session ratée pour faire croire à Collins qu’il était responsable de cette mauvaise performance avant de finalement le détromper – une plaisanterie qui sera finalement prise avec le sourire par Collins.

Cependant, la relation de Collins avec Paul McCartney se révéla plus délicate. Des années après la séparation des Beatles, en 2002, Collins assista à un événement au palais de Buckingham où se trouvait McCartney. Admiratif, Collins apporta une première édition du livre The Beatles de Hunter Davies, dans l’espoir de la faire dédicacer par l’illustre bassiste. Malheureusement, l’approche de McCartney ne se passa pas comme prévu. Plutôt que de répondre chaleureusement, il fit une petite remarque à Heather Mills, alors sa compagne, laissant entendre que Collins était « juste un fan des Beatles ». Cette phrase, qui se voulait peut-être un trait d’humour, fut perçue par Collins comme une condescendance blessante.

Collins conserva un fort ressentiment face à ce qu’il percevait comme un comportement hautain de McCartney. Il expliqua plus tard au Sunday Times en 2016 que, selon lui, la réaction de McCartney sous-entendait quelque chose comme : « Je sais que c’est difficile pour toi de me parler, car je suis un Beatle ». Collins n’apprécia pas cette posture et la fit savoir publiquement, ce qui, selon lui, était nécessaire pour signaler à McCartney que cette attitude n’était pas agréable.

Paul McCartney, apprenant les commentaires de Collins, fit un geste vers la réconciliation. Sans lui envoyer de fleurs, il chercha à apaiser la situation, indiquant un désir de tourner la page. Collins ressentit un certain remords d’avoir exprimé ses griefs de façon si publique, mais il estime néanmoins que, sans critique, les gens ne corrigent jamais leur attitude.

Il est vraisemblable que McCartney n’ait pas cherché à rabaisser Collins intentionnellement. Sans doute était-ce une plaisanterie maladroite, mal perçue par un Collins sensible à la manière dont on s’adresse à lui, surtout venant d’une figure qu’il admirait. Si cette anecdote n’a pas brisé le respect artistique mutuel, elle a suffi à entacher l’image que Collins se faisait du fondateur des Beatles. Pourtant, le fait que McCartney ait tenté d’arranger les choses illustre bien qu’à leurs niveaux de célébrité, un quiproquo peut toujours être dépassé.

Cet article répond aux questions suivantes :

  • Pourquoi Phil Collins admire-t-il Paul McCartney sur le plan artistique ?
  • Quel rôle Phil Collins a-t-il joué dans le film A Hard Day’s Night ?
  • Pourquoi Collins a-t-il été déçu de sa participation à l’album All Things Must Pass ?
  • Quelle anecdote a marqué la rencontre entre Collins et Paul McCartney en 2002 ?
  • Comment Paul McCartney a-t-il réagi aux commentaires publics de Phil Collins ?


Retour à La Une de Logo Paperblog