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Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

Publié le 02 septembre 2008 par Carlitablog666

Direction le très moderne cette fois :

Samedi - Ian McEwan.

1948(Angleterre)

Première parution : 2005

Langue originale : Anglais

Titre originale : Saturday

Samedi 15 février 2003. Henry Perowne, un neurochirurgien de renom (il connaît le Premier ministre Tony Blair) et heureux père de famille, se réveille subitement à l'aube et va jusqu'à la fenêtre de sa chambre. A travers une accumulation d'images méticuleusement composées (la facilité de "l'eau froide s'écoulant dans les tuyaux" et "les eaux d'égout emportées dans un instant d'oubli"), nous expérimentons son euphorie avisée et sommes précipités dans sa tête et dans une journée de sa vie.

L'anticipation de Perowne d'une journée de congé bien méritée est cependant modelée d'une manière inquiétante par un présage de malheur qui ressemble à une comète - en fait un avion en feu - qui croise sa ligne de vision, lui rappelant le 11 septembre et la terreur venue du ciel. Dans ses romans précédents, McEwan a abordé des thèmes politiques et sociaux importants, comme l'Holocauste, la guerre froide et le thatchérisme; dans Samedi, c'est le terrorisme global et la perspective d'un carnage en Irak qui jettent l'ombre obscure de "la réalité de la vie" sur le paysage de sa fiction.

L'avion cargo en flammes atterrit sain et sauf, mais la journée de Perowne est dominée par une terreur plus personnelle, une confrontation troublante avec Baxter, un bandit des rues qui manie le couteau. Sa voiture heurte le déflecteur d'une BMW et sa vie entre en collision avec celle de son conducteur, un bandit atteint d'une maladie cérébrale que seul un neurochirurgien pourrait reconnaître. Baxter et son sinistre ami refont surface pour semer la terreur dans la soirée familiale des Perowne. La correspondance principale entre la toile de fond politique et le complot de Baxter ne se matérialise pas vraiment et c'est peut-être mieux ainsi. Samedi est l'oeuvre d'un romancier au plus haut de son art.

Très haut perché.


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