Chaque mois, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parles de l'une de mes 3 immenses passions: la littérature!!!Lire c'est choisir de plonger dans l'univers d'un(e) autre. C'est accepter de confronter ses visions des choses, c'est changer la sienne. C'est s'ouvrir les sens. C'est apprendre, découvrir, s'émerveiller, voyager à si peu de frais. C'est aussi accepté d'être calibré sur le rythme mental de quelqu'un d'autre que soi. C'est apprendre à respirer autrement, pour un temps, parfois jusqu'à en perdre le souffle.
CHARACTER LIMIT: HOW ELON MUSK DESTROYED TWITTER de Kate Conger & Ryan Mac.
Les auteurs sont tous deux journalistes d'enquête pour le New York Times. La précision, dans un reportage de 587 pages, est donc au rendez-vous. Ce sont 150 personnes, certain(e)s sous le couvert de l'anonymat, d'autre, nommé(e)s, qui ont été consultés, afin de faire le portrait de l'achat catastrophique de la plateforme de réseaux sociaux Twitter par l'homme le plus riche sur terre: Elon Musk.
Un homme riche comme ça a un impact sur l'ensemble de la planète. Mais pas toujours celui que l'on souhaiterait. Encore la semaine dernière, il a gazouillé plus de 100 fois qu'un projet de loi bipartisan d'investissement, (au gouvernement des États-Unis, parce qu'on a plus d'argent) soit abandonné, ce qui pourrait forcer celui-ci. à fermer. Ça a fait dérailler le projet qui a été suspendu. On avait encore jusqu'au 5 janvier pour le relancer et le faire passer. C'est dire comme "la première dame des États-Unis" à un impact. On l'a finalement accepté quelques jours avec quelques jours de retards.


Le désordre de la personnalité narcissique est forcément exploré, et il reste étonnant de voir à quel point son comportement, dans l'achat de Twitter, évoque familièrement celui qu'ont les pré-adolescents, voire, plus jeune encore. On découvre Elon dépendant du réseau, tentant de se joindre au comité administratif pour ensuite l'acheter, et le briser comme le ferait un enfant.
Ou comme une personne s'achèterais un bébé chat tout mignon pour ensuite le torturer.


Ce livre n'est pas qu'un "hate-book", c'est aussi un rappel, pour les amoureux passés de Twitter, de ce que la plateforme a déjà été.
C'est aussi et surtout, un exposé clair que les milliardaires modernes peuvent détruire à peu près n'importe quoi sur terre, comme les démocraties et les sociétés.
Qui les ont pourtant mener, là où il sévissent.
Parfois sans maturité.

Musk n'est pas l'avenir. Il est destruction. Et envie de contrôle maladif.
