Cynthia Elizabeth Hack est née en juin 1944, en Colombie-Britannique, au Canada. Ses deux parents sont d'origines russes et ce qui lui arrivera est digne des grandes disparitions mystérieuses russes. Elle a trois frères plus âgés et deux soeurs plus jeunes. C'est une maison animée. Son père est militaire et l'éducation est rigide au point de parfois battre les enfants. Adulte, elle fait des études afin de devenir infirmière et le sera.
Son père, relocalisé en France par l'armée, correspond par écrit avec elle. Dans ses lettres, elle parlera d'un étudiant avec lequel elle s'est liée d'amitié sans le nommer, précisément. Elle lui dit qu'à un certain moment, il étaient même fiancés, mais que dans un voyage de ski, apprenant qu'il avait le cancer, il s'est suicidé. Personne de ses proches ne l'avait rencontré. À 21 ans, elle fait la rencontre du pyschiatre Sud-Africain Roy Makepeace, de 18 ans son ainé, et ils se marieront l'année suivant, l'année de sa graduation comme infirmière. Ses parents ne sont pas tout à fait d'accord avec le mariage, trouvant la différence d'âge beaucoup trop grande. Et n'ayant pas confiance en Makepeace. Cindy, comme elle se fait appeler, dira qu'il est physiquement agressif avec elle, et Makepeace se défendra en disant gauchement, je ne l'ai giflée que deux fois. Pyschiatre en Afrique, il échoue deux fois son examen canadien de permis de médecine et la tension ne fait que s'agrandir dans le couple. Il sera assistant professeur de la faculté de médecine de l'Université de la Colombie Britannique.
Cindy Travaille en pédiatrie au Vancouver General Hospital, là où Makepeace travaillera aussi, entre 1966 et 1975. Cindy sera engagée dans une clinique privée traitant des problèmes de comportements chez les enfants. Elle y travaillera 12 ans. On la dit appliquée, compétente et consciencieuse dans son travail. Entre 1982 et 1989, les choses changent dramatiquement. Cindy rapporte autour de 90 incidents d'activités criminelles contre elle à la police. Harcèlement, vandalisme, traque, incendie criminel, intimidation, invasion de domicile, agressions physiques, Tout perpétrés contre elle par de purs inconnus. Ça ne fait tellement pas de sens, que la police ne la prendra pas toujours au sérieux.¸
Bien entendu on suspecte Makepeace. Mais il a des alibis et nie tout. Et Cindy est parfois incohérente, peut-être droguée à son insu, ce qui ne l'aide en rien. Elle dit à la police ne pas croire qu'il serait capable de quelque chose du genre, tout en disant à ses collègues de travail qu'il était abusif envers elle, violent et terrifiant pendant leur mariage. Des locataires chez Cindy confirme des présences autour de la maison, la nuit. Un voisin dit aussi avoir vu 3 fois le même homme errer la nuit autour de la maison, et même une fois entrer sur le terrain en ouvrant la porte menant à l'arrière, mais la description de l'homme ne correspond aucunement à Makepeace.

En janvier 1983, elle est retrouvée par une amie inconsciente, sur son terrain derrière chez elle, un bas nylon noué au cou. Elle reprend conscience et dit avoir été agressée dans son garage par deux hommes. Dont un a pointé un couteau vers son bas ventre menaçant de tuer sa soeur si elle rapporte ceci aux autorités. quand l'autre l'a étranglée du bas nylon par derrière. L'enquêteur n'habite plus avec elle en permanence, mais ils se fréquentent toujours. Les docteurs n'arrivent pas à confirmer qu'elle a été agressée physiquement. Le doute s'installe sur sa crédibilité. Elle refuse de voir un psychologue. Elle change de maison.


On la soumet à un institut psychiatrique quand elle tente de se suicider. Mais elle prétend qu'elle n'a pas tenté d'avaler toutes ses pilules, on lui a fait prendre. Elle reçoit chez elles, des restes d'animaux putréfiés. Un incendie criminel est confirmé chez elle. Trois fois on tente d'incendier sa maison. On commence à penser que c'est elle qui part les feux. Un psy finit par dire qu'elle souffre peut-être de traumatisme passé, de désordre de dissociation identitaire. Elle est retrouvée inconsciente dans sa cuisine, toujours un bas nylon autour du cou, déguisée en travailleur de la construction, et piquée de tranquillisants, cette fois, identifiés. Son corps portent des marques d'agressions.

Elle finira par dire qu'elle connait l'identité d'un de ses agresseurs mais ne voudra pas le révéler. Elle est retrouvée nue, ligotée dans son garage. Elle offre son sous-sol à son vendeur d'assurances vie qui tient à la protéger.
Elle habite désormais chez de amis, mais ne réapparait plus après un retrait d'argent au guichet, à 19h59, le 25 mai 1989. On trouve sa voiture abandonnée et de son sang dedans.
Un travailleur de la ville trouve son cadavre, début juin, ligotée à nouveau, près d'une roche où il y est inscrit "Some bitch died here".
On ne trouvera pas de raisons pour sa mort. Elle serait morte entre le 2 et le 6 juin.

Un échec collectif jusqu'à la fin.
Morte, pour rien.
Peut-être de la mafia au final.
On ne saura jamais.
