BACK TO BEFORE AND ALWAYS... 'White Room' par Cream, album 'Wheels of Fire'
Flashback
chroniques ponctuelles par NoPo
Tout jeune, je me laissais souvent embarquer par l'aspect des pochettes de vinyle et par les doubles albums 'rentables' en terme de durée. ça se passe comme çà chez un best of Creedence, un double live de Scorpions et, au détour du rayon crèmerie d'Escale à Langueux (un bail et un buy réussi!), un double Cream en dessert. Au niveau choix, y'a pire même si on risque l'indigestion (moins qu'avec l'enseigne au nez rouge du slogan quand même)!
CREAM, un super trio : Eric Clapton au chant et guitare, Jack Bruce au chant et basse et Ginger Baker à la batterie et percussions. Des musiciens très expérimentés, Clapton ayant joué avec The Yardbirds et John Mayall notamment, et la rythmique étant celle de Blues Incorporated d'Alexis Korner et de Graham Bond. Un bond qu'ils font à trois pour arriver à Cream, aussi universel que James, pour qui 'Le monde ne suffit pas'. 3 années d'existence, 1966/68, pour 4 disques et la célébrité à jamais. Ici Londres, pour le débarquement d'un groupe hors norme! Baker et Bruce n'ont jamais pu se saquer mais Clapton les convainc de collaborer une nouvelle fois en faisant fondre la crème.
Leur premier album 'Fresh cream' monte jusqu'en 6è position dans les UK charts avec des titres comme 'I'm so glad' dont il peuvent se sentir contents mais encore plus avec le hit, non intégré à la version européenne du 33 tours, 'I feel free', premier morceau (mais pas le dernier) dont les textes viennent du poète Pete Brown.
Fin 67, "Disraeli Gears" produit par Felix Pappalardi (Mountain) atteint le top five des 2 côtés de l'Atlantique, enregistré à la maison de disque du même nom. L'album contient 'Sunshine of your love' leur plus gros tube, une nouvelle signature de textes par Pete Brown. Autres titres phares qui brillent (même si plus faiblement que 'Sunshine') : "Tales of Brave Ulysses", "SWLABR" et "Strange brew".
En 1968 parait "Wheels of fire' prévu double avec des morceaux live. Il contient 'White room' teinté à la Brown Pete, une nouvelle fois, une chanson qui voyage bien jusqu'à l'opposé de la planète (Numéro 1 en Australie). L'album ne patine pas et devient le premier couleur platine.
Malheureusement, la roue tourne trop vite et prend feu à force de frottements entre Bruce et Baker alors que Clapton en a raz de se marrer noir. Ils se séparent en lâchant un dernier disque intitulé 'Goodbye' contenant du live et la plage 'Badge', composée par Eric Clapton et George Harrison, un badge qui donne accès à la légende déjà bien écrite.
Les 3 musiciens prolongeront leur belle carrière mais ceci est une autre histoire plutôt prolifique que nous racontera père Castor un autre jour.
'Ginger, certains considèrent Cream comme responsable de la naissance du heavy metal?'
'Si j'avais su, j'aurais avorté ahaa, je déteste le Heavy Metal. Si je tapais si fort c'est parce-que je souffrais sur scène à cause du volume de ces amplis à la con!!'
Forcément il visait Jack Bruce, qui a dû prendre des bosses! Mais ce n'est pas un crime, paix à leur âme, tous deux sont décédés!
On repart au feu en 68 avec 'White room'! L'intro théâtrale, avec tambours et presque trompettes dans les effets de guitare, tire le rideau sur un classique blues rock. Le chant de Bruce mêle souvent puissance, autorité et envolées aiguës. La guitare fait feu de tout bois et aboie sa wah wah. Ginger n'a pas l'intention de se cacher et déboule dans tous les sens, bousculant la basse plus musicale. La chambre blanche n'est pas un mystère comme la jaune, mais ses paroles poétiques entretiennent la légende!
