
Les développeurs fantômes n'ont jamais été aussi vivants !
Dans un monde où l'efficacité prime, les géants de la tech semblent avoir découvert un filon (ou un bug) fascinant : les ghost engineers. Leur particularité ? Produire des lignes de code sans qu'on sache si elles sont utiles, inutiles ou... carrément invisibles. Mais après tout, qui compte vraiment ? Eh bien, les algorithmes de productivité, pardi !
"9.5% of software engineers do virtually nothing,"
Mais c'est quoi un "ghost engineer" ?
L'expression désigne ces développeurs qui, sous pression pour produire toujours plus, finissent par coder pour l'apparence de la performance plutôt que pour sa pertinence. Pourquoi ? Car dans l'industrie du logiciel, les métriques - comme le nombre de lignes de code écrites ou les commits réalisés - déterminent souvent les primes, les promotions et la pseudo-performance.
Résultat ? Une multiplication d'actions sans réelle valeur ajoutée :
- Des commits fractionnés pour gonfler les chiffres.
- Du code inutilement verbeux pour "remplir les lignes".
- Des solutions alambiquées quand une simple ligne aurait suffi.
Bref, du code spaghetti revisité où l'on mesure la performance au volume plutôt qu'à la qualité.
Un miroir déformant de la productivité
Ironie suprême : alors que la technologie s'automatise pour "optimiser" le travail, elle pousse parfois ses propres créateurs à... devenir des automates eux-mêmes. Les ghost engineers jouent la partition parfaite : produire pour produire, à défaut de sens.
Et si ce phénomène n'était que la partie émergée de l'iceberg ? Cela questionne notre rapport au travail dans la tech : combien de temps avant que l'IA devienne aussi un "ghost engineer", optimisée pour des métriques sans finalité ?
Révolution ou syndrome ?
Alors, doit-on blâmer les développeurs ? Pas vraiment. Car le vrai coupable, c'est le culte des KPIs absurdes qui ignore que :
"Le code le plus performant est celui qu'on n'a pas besoin d'écrire."
Les entreprises doivent revoir leurs paradigmes. Plutôt que de célébrer des colonnes de commits, pourquoi ne pas encourager le code propre, minimaliste et réellement utile ?
En attendant, les ghost engineers ont encore de beaux jours devant eux. Leur devise ?
"Un commit par-ci, un commit par-là, et la prime tombera en fin de mois."
Moralité : Pour paraphraser - ce n'est pas le nombre de lignes qui compte, mais ce que vous en faites. Alors à tous les devs : cessez de nourrir la matrice et retournez à l'essentiel.
Sinon, préparez-vous à vivre hantés par vos propres commits...
Suite à la lecture de : https://www.washingtonpost.com/technology/2024/12/08/ghost-engineers-programming-productivity-coding/?mc_cid=5b3db3b17e
Angry Mum, maman active, maman geek et toujours à l'écoute d'Internet... Elle adore les vacances mais pas toujours les vacances scolaires ! Blogueuse depuis 2013. S'abonner à Angry Mum sur Google News
