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Une emeute devant la mairie du neuvieme arrondissement de paris

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

4df2c10e2007dcd08f7b51b476a8e2c4.jpg A l'angle de la rue Drouot et du boulevard des Italiens, l'Empereur et l'Impératrice prennent un bain de foule. C'est la fin du second empire. ........... Le complot des blouses blanches : Depuis un certain temps, des manifestations étaient déclenchées par une bande mystérieuse d'hommes portant tous une blouse blanche. Armés de maillets, environ une cinquantaine de citoyens parcouraient les rues de Paris en vociférant. Entraînant avec eux des ouvriers parisiens républicains opposés à l'Empire. Le scénario était toujours le même : "Les blouses blanches" cassaient les vitrines des magasins à l'aide de leurs marteaux sur leur passage, renversaient les guérites  et les baraques en bois pour monter de mini-barricades. Quand la police intervenait et chargeait, la bande de blouses blanches se volatilisait et laissait aux prises les ouvriers et les policiers qui semblaient prévenus de la tenue de ces desordres organisés. Jusqu'à aujourd'hui, je ne sais toujours pas qui avait formé ce groupe de provocateurs. Les archives de la police sont muettes à ce sujet. ........... L'émeute vue de la fenêtre du deuxième étage du magasin de costume de l'Opéra : Ce jour là, un vendredi, en mai 1870, on jouait Faust, mademoiselle Caroline Carvalho chantait "Ah !je ris de me voir Si belle en ce mirroir." 67cbf1c3ac7fe82dcf12971c446e54dc.jpg De cette fenêtre, située face aux portes de la mairie, on pouvait distinguer le boulevard noir de monde. Un témoin raconte : Le boulevard...noir comme de l'encre...une forêt de têtes,...les voitures au pas...beaucoup de blouses blanches...pas un sergent de ville. Tout à coup, une grande houle, c'est un régiment de cuirassiers qui arrive lentement de la Madeleine. Il passe, et sur le macadam on entend le lmourd piétinement de cinq cents chevaux. Les casques et les cuirasses brillent comme de l'argent. (...) Grande clameur du côté du boulevard...la Marseillaise !...on chante la Marseillaise.(...) Sur les boulevards la foule augmente. Les cris, les huées, les chants et les sifflets vont leur train. La porte de la mairie est fermée. (..) Un grand brouhaha dans la rue. Les portes de la mairie s'ouvrent et nous apercevons toute une armée qui se tient entassée, infanterie et cavalerie, dans la cour de l'hôtel Aguado. Appels de clairons...roulements de tambour...commandements. Une escouade de sergent de ville sort de la mairie et cherche à dégager la rue Drouot. La foule cédait lentement, quand tout à coup, par la grand'porte de la mairie, s'élance au trot, se jetant brusquement sur le boulevard, un escadron de gardes de Paris. Les gros chevaux de la garde municipale sont admirables dans ce tournant (...) A suivre.........

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