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Lorsque j'étais une oeuvre d'art, E.E Schmitt

Par Mimienco

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Schmitt, Eric Emmanuel, Lorsque j'étais une oeuvre d'art, Le Livre de Poche, 2004, 252p.

4ème de couverture: "Lorsque j'étais une œuvre d'art est un livre sans équivalent dans l'histoire de la littérature, même si c'est un roman contemporain sur le contemporain.
Il raconte le calvaire d'un homme qui devient son propre corps, un corps refaçonné en œuvre d'art au mépris de tout respect pour son humanité. Malléable, transformable, il n'est plus qu'un corps sans âme entre les mains d'un esprit diabolique dont le génie tient avant tout à son manque de scrupule".

Torturé par le manque de reconnaissance et la solitude, Tazio tente de se suicider. Au moment où il va se jeter dans le vide, Zeus Peter Lama, artiste mégalo et milliardaire, lui propose de devenir une oeuvre d'art originale, unique, la première sculpture vivante, d'être reconnu et admiré dans le monde entier! Tazio accepte... Il est alors réduit au statut d'oeuvre d'art et perd son statut d'être humain, et avec lui sa liberté. Jusqu'au jour où il rencontre Hannibal et Fiona...

Mon opinion: très bien. Ce roman est vraiment troublant. A l'aide d'une intrigue originale, Eric Emmanuel nous amène à nous interroger sur l'art, le culte de la beauté, la société de consommation, l'importance du paraître. Jusqu'où doit on aller  au nom du beau, de l'art et surtout de l'argent? Le corps d'une personne peut il devenir la propriété de quelqu'un à l'instar de Tazio ou plutôt Adam bis (son nom d'oeuvre) qui appartient tour à tour à Zeus Peter Lama, son créateur, puis à un riche milliardaire et enfin ...à l'Etat!

Grâce à une histoire loufoque et une plume cinglante qui fait mouche, Eric Emmanuel Schmitt nous livre une fable contemporaine agréable, drôle, qui fait froid dans le dos mais qui pose de véritables questions.

A lire!!

Citation : "Les apparences ne sont ce qu'elles sont, mon cher frère. Plates Muettes. Elles ne doivent laisser apparaître qu'elles mêmes. Les apparences  n'expriment rien, elles appartiennent aux autres et ne leurs sont tolérables qu'à ce prix." p173


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