
The Smile by ALEX LAKE INSTA CREDIT @TWOSHORTDAYS
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Impossible de ne pas mentionner le nom du quintet d’Oxford dont Thom Yorke et Jonny Greenwood sont deux des membres les plus reconnus et célébrés – le premier, en tant que chanteur du groupe et parce qu’il a publié plusieurs albums solos salués par la critique, le second parce que ses bandes originales pour le cinéma sont, elles aussi, couronnées d’éloges dithyrambiques.
Le troisième homme de The Smile, trio immédiatement magique, n’est autre que le batteur de Sons Of Kemmet, le groupe de jazz anglais venant d’annoncer il y a peu qu’ils allaient entamer une tournée d’adieu après seulement quatre albums tous particulièrement appréciés.
Il m’est difficile d’écouter A Light For Attracting Attention d’une oreille neutre, tant Yorke et Greenwood accaparent le devant de la scène sur ce projet – pour autant, la batterie et les percussions de Tom Skinner sont bel et bien la troisième roue de ce triptyque artistique qui donne l’impression d’avoir toujours joué ensemble, depuis des années.
Tiens, si vous y prêtez attention, The Smile se classe entre Radiohead (oui, je sais, je n’allais pas ne pas mentionner leur nom) et Sons Of Kemet. Simple coïncidence ?
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Moins de deux ans après son tout premier album, The Smile nous revient toujours aussi inspiré et en forme.
D’entrée, il y a un changement notable : le producteur de longue date de Thom Yorke et Jonny Greenwood n’est plus de la partie en effet : en plus d’avoir produit A Light For Attracting Attention, Nigel Godrich avait toujours été un peu comme le sixième membre de Radiohead depuis OK Computer en tant que producteur. Cette fois-ci, son collaborateur Sam Petts-Davies lui a été préféré, lui qui avait déjà travaillé avec Thom Yorke pour la bande originale de Suspiria, ou avec Radiohead pour A Moon Shaped-Pool et sur les morceaux « Man of war » et « Spectre » – vous savez, la chanson qui avait finalement été refusé pour James Bond.
Le trio que Jonny et Thom forme avec la fantastique batteur jazz Tom Skinner possède une véritable identité rock, et le fait de n’avoir que huit nouvelles chansons – clin d’œil à The King Of Limbs – rend l’œuvre encore plus addictive. Wall Of Eyes est aussi simple qu’incroyable, et je suis surpris à la fois de l’apprécier autant et aussi de l’écouter en boucle à ce point : il me faut remonter à In Rainbows, leur début chez XL, pour que ce soit le cas.
Nota Bene : « Bending hectic », rockissime à souhait, est un véritable chef-d’œuvre au final monumental !
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Album numéro 3, déjà, pour le trio anglais The Smile. Déjà, parce que le deuxième était sorti en janvier dernier. Seulement, cela n’est pas une réelle surprise si l’on sait que les nouvelles chansons sont issues des mêmes sessions d’enregistrement que Wall Of Eyes. Et elles ont pour la plupart été jouées lors de la tournée du groupe cette année.
Certes, il est quasiment impossible de ne pas repenser aux années 2000 et 2001, quand Radiohead publiait alors deux albums issus des mêmes sessions d’enregistrement, les cultes Kid A et Amnesiac (republiés il y a peu, ensemble, sous le nom collectif de Kid A Mnesia). Loin de vouloir montrer deux facettes différentes de leur musique, les membres de The Smile ont plus simplement, et donc humblement, choisi de nous offrir davantage de la musique qu’ils ont créée à l’occasion du précédent album, lequel aurait vraisemblablement pu être double.
Ne comptez pas sur moi pour vous dire si je préfère Wall Of Eyes ou Cutouts – là n’est pas la question. La seule chose qui compte est : Cutouts est-il un album au même titre que A Light For Attracting Attention ou Wall Of Eyes, à savoir, avec sa propre personnalité ? La réponse est assurément oui.
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(in Heepro Music, le 03/02/2025)
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