Voici mon compte rendu : Festival de la BD d’Angoulême 2025. C’est la 3e fois que je viens au Festival de la BD d’Angoulême. Cette fois j’y vais pour voir les mangakas Kamome Shimahara et Makoto Yukimura. Pour remettre dans son contexte, cela fait plusieurs mois que je sais que je veux les voir, mais entre temps j’ai appris que je devais me faire opérer. La date de cette opération tombe 10 jours avant le festival. Heureusement, je me remets assez vite et même si ma santé est loin d’être optimale, je peux tout de même venir à Angoulême. Mais jusqu’au moment où on appris la route, j’ai eu peur de ne pas pouvoir y aller.
Premier jour : Kamome Shimahara
Vendredi matin, nous arrivons vers 10h30, et je vais directement sur le stand de Pika pour récupérer mon bracelet pour la dédicace de Kamome Shirahama. J’ai participé au tirage au sort et j’ai gagné une place pour vendredi. Ca tenait du miracle, et je pense que j’ai grillé mes chances pour tous les tirages au sort pendant plusieurs années.
Je retrouve Marylou qui me tient compagnie pendant la file d’attente, avant que je retrouve mon chéri qui a eu du mal à trouver une place de parking. On part en groupe avec l’équipe Mangacast pour la masterclass de Kamome Shirahama qui est à l’autre bout de la ville et surtout les hauteurs de cette dernière. J’avais totalement oublié qu’Angoulême c’est une ville médiévale qui surplombe les environs.

Mon chirurgien m’avait dit de ne pas faire d’effort et le manque de bus ne va pas m’aider. J’ai souffert et je me suis effondrée de fatigue dans le Quick. Après avoir défoncé un menu -en dehors de mon régime actuel-. On part à la conférence. Nos amis de Mangacast nous ont réservé des places… au 1er rang. La masterclass en elle-même n’était pas la plus instructive que j’ai vu.
Kamome Shirahama est masquée et semble assez timide et réservée. Je pense qu’un live drawing aurait été plus appropries. En tous les cas, on n’a pas appris grand chose qu’on ne savait déjà. Cependant, ce fut un merveilleux moment et je ne regrette pas une seconde d’y avoir participé.

Ensuite, je dois repartir à la bulle manga pour aller à la dédicace. On arrive à choper un bus pour nous avancer un peu. Plus qu’à attendre dans notre ordre de passage (je suis le numéro 14) dans une bonne ambiance décontractée, mais fébrile. Mon cerveau s’est vidé au moment de lui tendre mon shikishi, j’ai rien su dire à part mon prénom et « bonjour ». La pression, tout ça tout ça. Je suis aussi fatiguée parce qu’on s’est levé à 5h du matin, et en prime c’est la première fois depuis mon opération que je suis autant debout.

Je n’ai pas pu faire son exposition car il y a plusieurs heures d’attente. Alors, Je renonce alors que j’aurais adoré la voir. Le soir, nous rentrons chez les parents de mon chéri, en faisant un détour par les easy cash et autre cash Converter car on y trouve pas mal de mangas d’occasion !
Le deuxième jour : Makoto Yukimura
Le lendemain, retour eu festival d’Angoulême avec la masterclass de Makoto Yukimura le manga de Vinland saga. Mon chéri tente de m’approche le plus possible du théâtre pour que je n’ai pas à monter. Mes amis encore (merci mille fois) m’ont réservé des places dans le théâtre. Je suis bien placée pour la conférence !

La masterclass a été mené d’une main de maître. Makoto Yukimura est un bon client qui a de l’humour et de la répartie. Il a bien bossé ses réponses pour ne pas se retrouver dans l’embarra. De ce fait, on a eu pléthore d’anecdotes sympa et un mangaka très à l’aise avec son auditoire. J’ai appris beaucoup sur lui et son travail. Ca été vraiment un grand moment pour moi. En 2019, je vous parlais du manga que je venais de découvrir chez Kurokawa. Puis, quelques mois plus tard de l’anime. Vinland saga, tout comme Planètes, est une œuvre que j’affectionne beaucoup pour sa psychologie et la profondeur de son récit et de ses personnages.

La ville était vraiment sous le signe de Vinland saga. Il y avait un drakkar sur la Charente (le mangaka était comme un gosse dessus de ce qu’on a pu voir sur ses vidéos), un autre devant l’exposition, ainsi qu’un stand pour lancer une hache !

Toute la scénographie de l’exposition était exceptionnelle. Un drakkar (encore), de la fumée, des constructions de bâtiment et même une tombe à la fin. Les planches et illustrations sont parfaitement mise en valeur. Si l’auteur est passé au numérique récemment, une grande partie de son manga a été réalisé à l’ancienne avec du papier, des trames et de l’encre.

Les points noirs du festival d’Angoulême
Cette édition était très différente de ce que j’avais vécu auparavant en 2009 et 2020.
Les mangakas qui ont été invités sont au top, les expo aussi, mais il y a trop de monde, tout le temps, partout. Il y a la queue devant chaque bulles ou expo, parfois pendant plusieurs heures. Certains ont fait plus de 3h de queue sans pouvoir entrer dans l’expo sur L’atelier des sorciers, alors qu’aucune communication n’avait été faite sur la nocturne qui elle s’est avérée très facile d’accès même 15 min avant un créneau…
Ne parlons pas de la mise en vente des billets pour les masterclass qui a été chaotique. Le mardi devait être la mise en vente de la masterclass de Kamome Shirahama, quand je me suis connectée c’était celle de Makoto Yukimura qui était normalement prévue pour le lendemain. Comme elle m’intéresse aussi, je prends mes places. Et je retourne bosser car naïvement je pensais qu’ils avaient inversé que c’était reporté au lendemain (il n’y a aucune communication de la part du festival). Une heure plus tard, je vois un contact qui dit avoir eu des places pour les deux masterclass. Enfin, je me reconnecte, plus rien… Je suis furieuse et dégoutée. Je rafraichi malgré tout la page durant plusieurs heures et en début d’après-midi j’arrive enfin à prendre deux places ! C’est n’importe quoi.
Enfin, le billet d’entrée est cher (jusqu’à 30 euros pour le samedi). Certes, j’avais un passe presse et ça m’a permis de ne pas faire la queue pour l’expo Vinland saga (heureusement vu ma piètre forme physique), mais ça reste compliqué et j’ai l’impression que le festival est devenu trop grand pour la ville.
Bref, ce fut une belle édition, mais c’est devenu un business totalement hors de contrôle sur bien des aspects…
L’article Compte rendu : Festival de la BD d’Angoulême 2025 est apparu en premier sur LAST EVE - Le blog de Tanja.
